La spécialiste du cyclocross au Québec, Maghalie Rochette, avait tout un programme en octobre avec la présentation de trois épreuves du circuit de la Coupe du monde aux États-Unis en seulement sept jours. Après deux performances dans le top-10 à Waterloo et Fayetteville. Finalement, Maghalie Rochette a conclu cette semaine complètement folle avec une participation à la Coupe du monde à Iowa City, épreuve qu'elle a remporté en 2019. Sur un parcours qui lui plait particulièrement, la Québécoise a finalement conclu l'épreuve en 22e place.

Un choix tactique a toutefois créé certains problèmes pour la coureuse de Sainte-Adèle. Dans la fameuse montée du Mont Krumpit, elle a décidé de courir le tronçon difficile, alors que plusieurs coureuses ont opté pour le rouler. Au final, la Québécoise s'est aperçue rapidement qu'il fallait revoir la stratégie. Avec les nombreuses heures de voiture en quelques jours, les jambes étaient lourdes au début de la course. Ses jambes ont toutefois repris vie dans les derniers tours.

Dans une lutte à finir et en bonne positon avec trois tours à faire pour espérer un top-15 et peut-être même un top-10, la Québécoise a chuté dans un virage en gravier. La chute a eu pour effet de bloquer son frein avant. De plus, elle a dû travailler longuement sur son vélo pour redresser ses barres qui avaient été endommagées lors de la chute. Avec un levier coincé en raison de la saleté, Maghalie Rochette a réussi à enlever les saletés pour reprendre la course.

Arrivée dans l'espace réservée aux mécaniciens, Maghalie Rochette a changé de vélo pour reprendre la course. Malheureusement, elle avait perdu beaucoup de terrain et une dizaine de positions dans le dernier. Malgré cela, la coureuse de Sainte-Adèle s'est donnée comme objectif de tout donner pour remonter la pente.

« C'est à ce moment-là que je me suis dite qu'il n'y avait rien à perdre et c'était l'occasion rêvée d'affronter une situation difficile et grandir là-dedans », a-t-elle relaté dans son infolettre CX Fever lundi.

Position par position, la Québécoise a dépassé quelques coureuses avant de croiser la ligne d'arrivée en 22e place.

« Je suis déçue à la fin de la journée, puisque cette 22e place n'est pas ce que je voulais. Dans ce sport, parfois ça va bien et parfois ça va mal », a relativisé cette dernière citant même son entraîneur David Gagnon à la toute fin.

« Si c'était facile, tout le monde pourrait le faire. C'est quand nous sommes testés que nous pouvons revenir fort », a-t-elle cité celui qui occupe le rôle de mari et d'entraîneur à la fois.

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