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Marie-Claude Molnar en échappée sur les routes de Rio
samedi, 17 septembre 2016Marie-Claude Molnar en action lors de la course sur route. (Crédit photo: Frédéric Barbeau)
« J’ai été dans l’échappée pendant une heure de temps ! »
C’est dont se rappellera Marie-Claude Molnar lorsqu’elle repensera à la course sur route des Jeux paralympiques de Rio. Seizième athlète à rallier l’arrivée, cela n’a pas empêché la paracycliste de Saint-Hubert de croiser la ligne tout sourire, le pouce dans les airs, samedi midi, à Rio de Janeiro.
L’athlète de classe C4 a terminé 22 minutes 7 secondes derrière la gagnante de l’épreuve qui réunissait les C4 et les C5, la Britannique Sarah Storey.
Après 72 kilomètres de course, la championne paralympique du contre-la-montre a croisé seule la ligne d’arrivée, devançant par 3 minutes 29 secondes sa plus proche poursuivante, la Polonaise Anna Harkowska. Trois paracyclistes ont bataillé pour la troisième place qui est finalement allée à la Britannique Crystal Lane (+6 minutes 16 secondes).
Les athlètes devaient emprunter trois fois une boucle de 15 kilomètres sur le plat avant d’affronter une partie plus technique de 27 kilomètres.
Bien que Marie-Claude Molnar avait planifié de rester dans le peloton au départ, elle en a décidé autrement et a pris les devants. « Je me suis retrouvée en avant alors j’ai regardé derrière et il n’y avait plus de peloton ! Je me suis dit tant qu’à être là, j’allais expérimenter. La Chinoise est arrivée et elle avait un bon rythme. Nous avons travaillé ensemble », a raconté la Québécoise. Sa partenaire d’échappée et elle ont eu jusqu’à plus d’une minutes dix secondes d’avance sur le peloton.
« Je suis vraiment contente de ça. Rendue dans la montagne, j’avais brûlé pas mal de cartouches alors je m’attendais à me faire rattraper », a poursuivi Molnar qui a vu le peloton reprendre le terrain perdu. « J’ai fait ce que j’ai pu, mais il ne me restait plus rien. J’ai fini sur le courage. »
Cinquième à la poursuite sur piste et au contre-la-montre sur route plus tôt dans les Jeux, Marie-Claude Molnar repartira de Rio sans médaille. « Oui j’aurais aimé monter sur le podium, mais même si je repars sans pièce de métal entre les mains, je suis fière de ce que j’ai accompli. C’est une expérience inoubliable », a-t-elle conclu.
De la fierté mêlée à de la déception pour Nicole Clermont
Toujours dans le peloton après 45 kilomètres, Nicole Clermont a basculé au troisième rang lors de l’ascension du jour. Un virage mal négocié dans la descente qui suivait a cependant mis fin à son parcours.
« J’avais la course de ma vie ! Je n’en reviens pas d’avoir passé la plus grosse bosse à cette position ! Je me suis dit que j’allais tenter le tout pour le tout afin de distancer l’Américaine (Samantha Bosco) et l’Allemande (Kerstin Brachtendorf), qui je savais très fortes. »
Clermont a cependant chuté dans l’avant-dernier virage. « J’ai pris ma chance pour me coller sur la Polonaise, mais j’ai débordé et j’ai mal tenu ma ligne », a-t-elle expliqué.
L’athlète de Saint-Denis-de-Brompton est tout de même rembarquée sur le vélo afin de reprendre la route, mais des problèmes mécaniques ne lui ont pas permis de rattraper son retard. « Mes freins étaient collés alors je me suis mise pas mal dans le rouge. J’ai commencé à avoir des crampes et de la douleur aux hanches et aux poignets », a expliqué celle qui a décidé de poser le pied après avoir concerté son entraîneur Sébastien Travers.
« J’ai osé. Ça pouvait payer comme ça ne pouvait pas payer. J’ai tendance à rouler conservatrice et m’en garder pour la fin. Cette fois j’ai joué le tout pour le tout, car de toute façon, tout le monde souffrait dans la montagne. »
Bien qu’elle aurait voulu une toute autre issue pour sa dernière course des Jeux de Rio, Nicole Clermont a apprécié l’expérience que lui a procuré sa première aventure paralympique.
« Je ne peux pas m’en vouloir, je garde la tête haute », a conclu Clermont tout en songeant aux élèves de son école et à sa maman.
Rédaction : Sportcom