Considérés comme une étape importante dans le processus de qualifications pour les Jeux olympiques de Paris en 2024, les Championnats panaméricains sur piste ont donné l'occasion à nos pistards québécois de s'illustrer et survoler la compétition qui se tenait du 14 au 18 juin à San Juan, en Argentine. Ariane Bonhomme, Lauriane Genest et Mathias Guillemette sont revenus avec des valises plus pesantes en raison des nombreuses médailles et des maillots remportés sur le sol argentin.

La Fédération québécoise des sports cyclistes tenait à faire un court bilan des performances des trois athlètes québécois qui portaient les couleurs du Canada à San Juan.

En ouverture de compétition, la Gatinoise Ariane Bonhomme ouvrait le bal avec la course scratch, une épreuve d'endurance sur la piste. La représentante québécoise a conclu l'épreuve en huitième place.

Dès le lendemain, celle-ci a enclenché la deuxième vitesse avec ses coéquipières de la poursuite par équipe. Membre de l'équipe qui a terminé en quatrième place aux plus récents Jeux olympiques de Tokyo, Ariane Bonhomme savait pertinemment que ça prendrait une grande performance à San Juan pour aider le Canada à amasser le plus grand nombre de points en vue d'une place pour les Jeux de Paris 2024.

Le quatuor canadien n'a donné aucune chance aux Mexicaines lors de la finale récoltant la médaille d'or au passage. L'équipe composée menée par Ariane Bonhomme roulait tout simplement trop vite pour les Mexicaines, elles qui n'arrivaient pas à garder le rythme imposé par le Canada. Avec ses coéquipières Erin Atwell, Fiona Majendie et Ruby West, Ariane Bonhomme a remporté le maillot de championne panaméricaine.

La Québécoise ne s'est pas arrêtée-là, puisqu'elle a ajouté un autre maillot de championne panaméricaine lors de la poursuite individuelle. Lors des qualifications, Bonhomme a signé le temps de référence avec un chrono de 3 min 30,397 secs, ce qui lui a valu une place pour le titre. Face à sa coéquipière de la poursuite par équipe Fiona Majendie, elle a creusé l'écart à plus d'une seconde d'avance dès le premier kilomètre ne donnant aucune chance à son adversaire de revenir.

Question de finir en beauté, Ariane Bonhomme a ajouté une médaille d'argent à sa collection lors de l'épreuve du Madison. Avec sa coéquipière Devaney Collier, le duo canadien a amassé 18 points devançant la Colombie qui en comptait 17. Le Mexique a dominé avec une récolte de 33 points.

Avec une médaille de bronze lors des Jeux olympiques de Tokyo au keirin, Lauriane Genest devrait obtenir son billet pour les Jeux olympiques de Paris d'ici quelques semaines. La pistarde lévisienne excelle dans les épreuves de vitesse, elle qui s'entraîne avec la championne olympique du sprint individuel, Kelsey Mitchell.

La Québécoise n'a pas perdu de temps lors de la compétition. En ouverture, elle a enregistré le chrono le plus rapide lors des qualifications du sprint individuel parmi les 26 participantes inscrites avec un temps de 10,441 secondes, soit le même temps que la Colombienne Andrea Alzate Gomez.

En huitièmes de finale, Genest a vaincu assez aisément son adversaire pour obtenir son billet pour les quarts de finale. Opposée à la représentante locale en quarts de finale, la Québécoise n'a eu l'air aucunement intimidée par la foule, puisqu'elle a remporté les deux vagues pour se qualifier dans le carré d'as.

En demi-finale, Lauriane Genest a vaincu sa coéquipière du sprint par équipe Sarah Orban en deux manches. Pour le titre panaméricain, la Lévisienne devait affronter une pistarde mexicaine plutôt coriace. Elle a dû puiser dans ses ressources pour vaincre Luz Daniela Gaxiola Gonzalez au bout de trois manches. Elle a pu enfiler son maillot de championne panaméricaine du sprint individuel.

Deux jours plus tard, la pistarde québécoise a débuté les qualifications du keirin sur les chapeaux de roue remportant sa vague. Grâce à sa performance, elle a obtenu un excellent corridor pour la demi-finale. Elle a été la plus rapide dans sa vague de demi-finale obtenant ainsi son billet pour la finale. Dans une course spectaculaire, Lauriane Genest a été en mesure de récolter la médaille d'argent terminant derrière la Colombienne Martha Bayona Pineda.

En quête de sa première participation aux Jeux olympiques l'an prochain, le Trifluvien Mathias Guillemette a connu des moments exceptionnels sur la piste depuis un an. Ses prouesses lors de la Track Champions League et ses bonnes performances en Coupe des nations laissent présager qu'il pourrait rentrer dans le stade parisien l'été prochain.

Avant de rêver à Paris, le Québécois devait amasser un maximum de points aux Championnats panaméricains sur piste la semaine dernière. En compagnie de ses coéquipiers, la poursuite canadienne a signé un temps de 3 min 55,992 secs, ce qui leur a valu le temps de référence en qualifications. Lors de la première ronde, le Canada en a fait juste assez pour vaincre le Chili qui n'était pas du même calibre. Les Canadiens ont complété les quatre kilomètres 10 secondes plus lentement que lors des qualifications.

Le quatuor canadien composé de Dylan Bibic, Michael Foley, Mathias Guillemette et Sean Richardson avait une stratégie semblerait-il, puisqu'ils ont pulvérisé les Colombiens en grande finale. Avec un chrono sous la barre des 3 minutes et 50 secondes, le Canada a aisément remporté l'or. Le temps enregistré par l'équipe canadienne lors de la finale était plus rapide que celui des Britanniques lors des Jeux olympiques de Rio en 2016. L'écart demeure toutefois considérable avec le record enregistré par les Italiens en 2021. Le quatuor italien a arrêté le chronomètre à 3 min 42,032 secs.

Motivé par cette grande performance, Mathias Guillemette prenait part à la course aux points le lendemain. Le Trifluvien a ajouté un deuxième médaille à sa collection, lui qui a complété l'épreuve d'endurance en deuxième place. Il a mis la main sur la médaille d'argent. Comme si un maillot et une médaille d'argent n'étaient pas suffisants pour lui, Mathias Guillemette et son acolyte Dylan Bibic ont remporté le titre panaméricain lors de l'épreuve du Madison. Les deux représentants de l'unifolié ont enregistré une récolte de 96 points lors des 200 tours réglementaires pour se sauver avec le maillot de champion panaméricain.