8juil
Au sommet de sa forme, Guillaume Boivin participera à ses premiers Jeux olympiques
jeudi, 8 juillet 2021Cyclisme Canada a annoncé mardi que le Québécois Guillaume Boivin fera partie de l’équipe canadienne sur route en vue des Jeux olympiques de Tokyo. L’athlète de 32 ans rejoint ainsi son coéquipier chez Israel Start-Up Nation Michael Woods, de même qu’Hugo Houle au sein de la formation nationale.
Pour Boivin, l’année 2021 en est une remplie de nouveautés. Actuellement en action pour la première fois de sa carrière au Tour de France, il participera bientôt à ses tout premiers Jeux olympiques.
« C’est une grosse année, les deux sélections en même temps, ce n’est pas un hasard, c’est la marque que j’ai atteint un niveau de forme et de performance que je n’avais pas atteint dans le passé. Ce sont plusieurs rêves de petit gars qui se réalisent », mentionne-t-il d’entrée de jeu.
Le cycliste de Montréal avoue travailler depuis des années pour accéder à ce rêve olympique qui est maintenant en voie de se concrétiser. Il est également heureux de pouvoir le réaliser en compagnie de son bon ami Hugo Houle.
« Hugo, c’est un ami de longue date, je nous revois faire les Coupes Québec ensemble quand on était jeunes et maintenant, on est au Tour de France et on s’en va tous les deux aux Olympiques. Pouvoir aller aux Jeux avec un ami comme lui, c’est quelque chose de spécial. » - Guillaume Boivin
En quête du podium
Guillaume Boivin est également très familier avec le troisième membre de l’équipe masculine, l’Ontarien Michael Woods, aux côtés de qui il sillonne présentement les routes françaises. Le Montréalais affirme d’ailleurs avoir bâti une relation de confiance avec Woods depuis l’arrivée de ce dernier chez Israel Start-Up Nation, au début de la présente campagne.
Aux dires de Boivin, le trio canadien dont il fait partie sera à surveiller lors de la course en ligne prévue le 24 juillet prochain. « Hugo et moi, on va soutenir Michael à 100%. Avoir une chimie avant les Jeux, ça va être un facteur qui fera assurément une différence dans la course. On se connaît tous très bien. »
Qui plus est, le parcours montagneux des Jeux de Tokyo pourrait jouer en faveur des représentants de l’unifolié qui seront guidés par Woods, un grimpeur reconnu à l’échelle mondiale. Fort d’une victoire au Tour de Romandie (Suisse) en mai dernier et auteur de bonnes performances depuis le début du Tour de France, dont une troisième place lors de la huitième étape, l’Ottavien arrivera à Tokyo avec le couteau entre les dents.
« Ça nous donne confiance et ça nous motive, on croit vraiment qu’il y a des chances de médailles et même de gagner la course », soutient Boivin.
À Tokyo sans ses proches
Les Jeux de Tokyo seront sans commune mesure avec les divers protocoles mis en place en raison de la COVID-19. Les spectateurs étrangers ne seront pas admis sur les sites de compétition et une décision reste à être rendue quant aux partisans locaux. Tout ça fait en sorte que Boivin ne sera pas accompagné de sa famille ou de ses amis au Japon.
Même s’il avoue qu’il aurait aimé vivre cette expérience avec ses parents, il ne s’en fait pas outre mesure avec ces particularités qui marqueront l’histoire olympique. « Les parents jouent souvent un énorme rôle dans la carrière de leurs enfants et c’est une récompense pour eux aussi de pouvoir venir les voir réaliser leur rêve olympique. J’aurais aimé qu’ils puissent venir me voir à Tokyo, mais bon, on n’a pas le choix de l’accepter. »
Boivin constate tout de même du positif, affirmant qu’il n’y aura pas de distractions pendant les compétitions et qu’il pourra se concentrer uniquement sur le sport. En ce qui a trait à l’absence de spectateurs, il affirme que les athlètes ont été habitués dans les 18 derniers mois à parcourir de longues distances sur des parcours pratiquement vides, sans entendre les cris et encouragements de la foule.
Et peu importe les circonstances, le vétéran ne s’en cache pas : cette nomination pour les Olympiques l’encourage pour le futur et il souhaite poursuivre sur sa lancée de l’année 2021 afin de continuer à parcourir le monde sur son vélo.
Il sait toutefois qu’en cyclisme, comme dans tous les sports, rien n’est acquis et c’est pourquoi il compte vivre pleinement son expérience dans la capitale japonaise.
(Rédaction : Sportcom)