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Boivin au sprint, Houle au front et Langlois au large

vendredi, 7 septembre 2018
Gpc Quebec 2018 Credit Canadian Cyclist
Arrivée du Grand Prix cycliste de Québec. (Crédit : Canadian Cyclist)

Il aura fallu attendre à cinq tours de la fin pour que le peloton sorte de sa torpeur pour finalement organiser une chasse digne de ce nom, mais la finale aura été spectaculaire. Vendredi, l’Australien Michael Matthews (Sunweb) s’est imposé au sprint du Grand Prix de Québec, privant le Belge Greg Van Avermaet (BMC) d’un premier sacre sur ce parcours, lui qui termine deuxième pour la quatrième fois dans la vieille capitale. Jasper Stuyven (Trek-Segafredo) a complété le podium, tandis que Guillaume Boivin (Israel Cycling Academy) a été le meilleur Canadien en finissant 21e.

De retour d’une fracture d'un tibia qui l’a mis sur la touche pendant tout l’été, le Montréalais a tout de même pu batailler pour le sprint qui a été chaotique comme il l’a expliqué.

« Je me sentais très bien dans le final où il y a eu des collisions dans les 500 derniers mètres. Il y avait de la confusion entre les gars de Groupama-FDJ et j’ai dû mettre les freins. C’est dommage, car je me sentais bien. Freiner dans un final comme ça, ça casse les jambes. »

Boivin ignore s’il pourra à nouveau être dans le coup sur le circuit montréalais qui a un dénivelé plus important que celui de Québec.

« Au moins, les jambes sont pas si pires et on verra ce que ça donnera. Je suis juste content d’être de retour et de faire des courses à un niveau respectable. »

James Piccoli (Mont-Royal, +7 secondes) a fini 41e, Bruno Langlois (Québec, +1 minute 35 secondes) 76e, Pier-André Côté (Saint-Henri-de-Lévis, +2 min 01 s) 83e, Adam Roberge (Prévost, +3 min 37 s) 101e et Hugo Houle (Sainte-Perpétue, +9 min 35 s) 123e. Nickolas Zukowsky (Sainte-Lucie) a été contraint à l’abandon à deux tours de la fin.

Saveur canadienne dans l’échappée du jour

L’échappée du jour avait une forte saveur canadienne avec la présence de Bruno Langlois et de l’Ontarien Alexander Cataford – tous deux de l’équipe canadienne – de l’Albertain Rob Britton (Rally Cycling), ainsi que de Nicolas Dougall (DDD-Dimension Data) et Guy Sagiv (Israel Cycling Academy), qui ont pris la fuite dès le premier tour. Le groupe a rapidement creusé un écart qui est monté jusqu’à environ 7 minutes.

« Notre plan, c’est que nous voulions avoir deux gars dans l’échappée pour jouer le classement du grimpeur. Le coup est parti au début avec Alex. J’ai été le dernier à rentrer et j’ai tout de suite vu que ce serait la bonne échappée. J’étais content », a révélé Langlois, qui est âgé de 39 ans.

« Mon objectif c’était de rouler un bon tempo pour nous assurer qu’Alex fasse des points au classement du meilleur grimpeur. Je me suis fait rejoindre dans le dernier tour et j’ai réussi à m’accrocher au peloton. Ensuite, c’était plus dur et ça roulait vite, alors j’ai essayé de savourer la dernière montée », a-t-il lâché en riant. « C’est une journée exceptionnelle et je ne pouvais pas demander mieux. Si c’est mon dernier Grand Prix, je vais finir ça sur une bonne note. »

Cataford terminera finalement deuxième au classement du meilleur grimpeur remporté par Peter Kennaugh (Bora-hansgrohe), qui a fait le plein de points dans les derniers tours où les points offerts étaient beaucoup plus généreux.

Il aura fallu le travail d’Hugo Houle et des Astana pour que le peloton revienne sur les fuyards. Malgré qu’il ait effectué un travail colossal avec quatre tours à faire en tête de peloton pour gagner une minute, la déception se lisait sur le visage du Québécois. À deux tours de la fin, l’athlète s’est fait décrocher du peloton principal pour rallier l’arrivée au dernier rang de ceux qui ont complété les 202 kilomètres.

« On a eu l’ordre d’attaquer pour faire une différence et créer du mouvement. J’ai donné tout ce que j’avais et ç’a donné ce que ç’a donné. (En l’absence de Marnus Cort Nielsen, malade), on n’a pas pu jouer la course d’attente. On a essayé et ça n’a pas payé aujourd’hui. Il y a une autre belle course à Montréal qui convient mieux à l’équipe que nous avons ici. »

Matthews soulagé, Van Avermaet frustré

En plus d’avoir mis un baume sur une saison 2018 en deçà de ses attentes, le titre de Michael Matthews est sa première victoire à une course d’un jour pour celui qui a gagné au moins une étape dans les trois grands tours.

« Ça manquait à mon palmarès! L’équipe m’a gardé motivé. J’ai fait des sacrifices pour être à la hauteur. C’est quelque chose de spécial et d’émotif de gagner une si belle course. J’ai paniqué en voyant Greg (Van Avermaet) partir à gauche et j’ai démarré mon sprint. J’ai essayé de rester devant et j’avais les jambes contre ces gars qui sont très forts. »

Le Belge et champion olympique avait le regard songeur en conférence de presse, déçu de voir la victoire lui échapper une fois de plus.

« C’est une frustration. J’étais ici pour gagner et ça fait quatre fois, dont trois fois en ligne. C’est une question de timing et de vent de face. Michael est arrivé vite sur moi pour me dépasser et il mérite la victoire. »

Les cyclistes seront de retour en action dimanche au Grand Prix de Montréal.

Rédaction : Sportcom

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