Montréal, 28 septembre 2024 (Sportcom) – C’est dans des conditions météo difficiles où la pluie et le froid ont été présents que Magdeleine Vallières-Mill a été la meilleure Canadienne du jour à la course en ligne féminine élite des Championnats du monde de cyclisme sur route. Samedi, à Zurich, la Sherbrookoise s’est classée 14e (+3 min) de l’épreuve où la Belge Lotte Kopecky a été sacrée championne du monde une deuxième année de suite.

Vallières-Mill et Ava Holmgren ont été les deux Canadiennes qui ont été en mesure de rester dans le groupe des favorites pendant un moment dans le dernier tiers des 154 kilomètres de ce parcours casse-pattes. Les autres Québécoises, Olivia Baril (+10 min 10 s) et Clara Émond (+11 min 1 s), ont respectivement fini 41e et 51e.

« Mon objectif était de sauver le plus d’énergie possible et d’être capable de suivre les meilleures. J’ai manqué un peu de jambes à la fin pour suivre le groupe de favorites qui s’est échappé. Je suis quand même contente. Je m’améliore et me rapproche tranquillement de ces filles-là », a convenu Vallières-Mill.

La force du nombre n’aura pas tourné à l’avantage des Néerlandaises qui ont été exclues du podium. Demi Vollering et ses coéquipières ont effectué une bonne partie du travail tout au long de la course, sauf que c’est en cinquième place qu’elle a rallié l’arrivée. L’Américaine Chloé Dygert et l’Italienne Elisa Longo Borghini ont complété le podium.

Elles étaient quatre en tête de course avec 30 kilomètres à faire, dont deux Néerlandaises, incluant l’ancienne championne du monde Marianne Vos. Les meneuses ont été rejointes 10 kilomètres plus tard par un groupe de favorites duquel Kopecky et Dygert étaient absentes.

Vollering a tenté de prendre la fuite à quelques occasions, sans succès, et on l’a ensuite souvent vue faire signe aux autres de prendre des relais pour assurer leur avance sur les poursuivantes. Sachant que ses chances de battre Kopecky étaient moindres si la course se terminait au sprint, Vollering a tenté d’autres attaques, en plus d’imposer un gros tempo dans un faux plat montant à 5 kilomètres de la ligne sans toutefois faire la différence.

Derrière, complètement frigorifiée, Kopecky a limité les écarts tant bien que mal et a continué d’avancer à son rythme, ce qui lui a permis de revenir sur le groupe de tête en compagnie de l’Australienne Ruby Roseman-Gannon à la flamme rouge et s’imposer sur la ligne quelques instants plus tard.

La meilleure Canadienne du jour a elle aussi payé le prix de la météo : « Nous avons été plusieurs à faire des mauvais choix de vêtements et cela a été un gros facteur sur la course. Celles qui avaient bien choisi leurs vêtements ont sauvé beaucoup d’énergie. »

La Belge a dédié sa victoire à la mémoire de Muriel Furrer, la jeune coureuse suisse qui est décédée à la suite d’une chute survenue à la course féminine junior de jeudi.

Charles Moreau s’arrête plus tôt que prévu

Plus tôt en matinée en paracyclisme, Charles Moreau a été contraint à l’abandon à course en ligne H3. Comme ce fut le cas au contre-la-montre individuel disputé plus tôt cette semaine, c’est le Français Mathieu Bosredon qui a été sacré champion du monde.

« Les conditions météo étaient très difficiles et j’espérais avoir remonté la pente pour être en pleine forme, mais à la mi-parcours, j’accusais déjà un bon retard », a commenté Moreau, qui avait amorcé les mondiaux sous antibiotiques en raison d’une infection urinaire. « J’ai aussi eu des difficultés respiratoires et des sécrétions ce qui a fait en sorte que je n’ai pas pu aider mon coéquipier (Joey Desjardins), alors j’ai coupé court à ma journée pour des raisons de santé. »

L’athlète de Victoriaville sera en vacances à son retour au pays, lui qui a bouclé le troisième cycle paralympique de sa carrière.
« C’était une longue saison qui a commencé en janvier en Australie. Je suis dû pour reconnecter avec mon cercle social et reprendre une routine un peu plus normale », a conclu celui qui compte aller faire du vélo de montagne pour le plaisir, ajoutant que cette pause sera aussi pour lui un moment de réflexion quant à son avenir sportif.

Rédaction : Mathieu Laberge

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