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Pogacar fait du Pogacar et s’impose à Montréal pour une deuxième fois
lundi, 16 septembre 2024Montréal, 15 septembre 2024 (Sportcom) – Le cycliste numéro un de la planète, le Slovène Tadej Pogacar a remporté le Grand Prix de Montréal avec sa signature 2024 : une victoire en solo et en partant de loin. Dimanche, sa formation UAE Team Emirates a fait un travail de sape monumental pour fatiguer les meilleurs du peloton qui n’ont pu répondre à l’attaque du vainqueur du Giro d’Italie et Tour de France dans l’avant-dernière ascension du Mont Royal.
Pogacar a eu amplement le temps de célébrer et s’est même permis un salut au monument Sir Georges-Étienne Cartier au moment de traverser la ligne d’arrivée en vainqueur, lui qui l’avait aussi emporté en 2022. Il succède à son coéquipier à Adam Yates, sacré l’an dernier.
Dans une course pour la deuxième place, l’Espagnol Pello Bilbao (Bahrein-Victorious, +24 s) a eu le meilleur, lui aussi en solo, tandis que le Français Julian Alaphilippe (Soudal Quick-Step, +40 s) a dû batailler au sprint pour monter sur la troisième marche du podium.
Hugo Houle (Israel – Premier Tech) a rallié l’arrivée à son rythme au 51e rang (+8 min 43 s) après avoir mis le clignotant à droite dans l’avant-dernière montée de Camillien-Houde. Tout juste avant, l’athlète de Sainte-Perpétue avait entendu Pogacar donner l’ordre à ses coéquipiers de le lancer en orbite.
« Ç’a été mon coup de grâce », a concédé Houle. « Ç’a bien été, mais c’était difficile par contre. Ça roulait très vite. J’ai fait une belle course et j’ai essayé d’aider au maximum que ce soit Mike (Woods) ou Jakob (Fulgsang). »
Woods, champion canadien en titre, a fini dans le même groupe qu’Alaphilippe, s’est classé huitième et Fuglsang 16e (+45 s).
« J’ai pu m’accrocher jusqu’à deux tours à faire et rendu là, mes jambes m’ont dit que c’était fini », a ajouté Houle.
L’Ontarien Michael Leonard (INEOS – Grenadiers) s’est taillé une place dans l’échappée matinale en compagnie du Belge Gil Gelders (Soudal – Quick Step). Ils ont ensuite été rejoints par un autre Belge, Dries de Bondt (Decathlon AG2R La Mondiale). L’écart qui est monté à près de 6 minutes avant de commencer à descendre lorsque les UAE Team Emirates ont commencé à prendre les commandes de la chasse et ensuite les rattraper avec quatre tours à faire.
Le parcours, la chaleur et surtout l’impressionnant rythme imposé par l’équipe du vainqueur ont usé beaucoup de coureurs dans le peloton qui a été marqué de 79 abandons sur les 168 partants.
Guillaume Boivin (Israel – Premier Tech), ainsi que les membres de l’équipe canadienne Félix Bouchard, Jérôme Gauthier, Léonard Péloquin, Félix Hamel et James Piccoli. Pour ce dernier, c’était l’ultime course de sa carrière d’athlète.
Plusieurs membres de sa famille, dont sa femme et leur fille âgée d’à peine un mois, étaient massés dans le premier virage de la montée Camillien-Houde, avec leurs t-shirts bleus avec la mention « Go James Go ! » dans le dos.
Responsabilité assumée
Tadej Pogacar était le grand favori à ce Grand Prix et sa formation a fait honneur à ce titre a constaté Hugo Houle.
« Ils n’ont comme pas le choix. Pogacar est tellement fort, qu’ils ont le poids de la course sur leurs épaules et ils ont très, très bien fait. Ils ont roulé très fort, nous sommes revenus très vite, ils se sont relevés deux tours et ensuite, ils ont mis un rythme très élevé. »
« Super content » de rouler dans cette ambiance, le gagnant slovène croit que cette victoire pourra lui servir de tremplin en vue des prochains Championnats du monde qui auront lieu dans deux semaines, à Zurich, sur un parcours accidenté, où il visera un premier maillot arc-en-ciel qui serait le point d’orgue à une saison déjà exceptionnelle pour lui.
Chez les simples mortels, les visages étaient marqués par l’effort, même chez ceux qui ne se sont pas rendus au bout des 209 kilomètres de course et 4573 mètres de dénivelé. Guillaume Boivin était de ceux-là.
« J’étais pas mal le premier (de son équipe) à essayer de protéger les gars, mais quand ils (UAE Team Emirates) ont vraiment clutché avec quatre ou cinq tours à faire, je n’avais pas grand-chose dans les jambes et ç’a pas mal fait le ménage du peloton », a expliqué le Québécois qui a posé pied avec quatre tours à faire, ajoutant ne pas s’être senti « si mal que ça » physiquement.
« C’est surtout la façon qu’ils ont roulé. Des tours tranquilles, on en a fait deux au maximum. Tous les autres tours, je ne voyais pas en bas de 400 Watts (de puissance) dans la bosse. À chaque année, ils rendent la journée de plus en plus dure et cette année, ils sont revanchards de vendredi à Québec. »
Rédaction SportCom
Rédaction : Mathieu Laberge
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