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Quand l’expérience est aussi satisfaisante que le résultat

mercredi, 12 mai 2021
James Piccoli Isun Rwanda2021

Lorsque Sportcom a joint James Piccoli au téléphone mardi, à sa résidence d’Andorre, on devinait un large sourire au visage du cycliste montréalais. Et pour cause, alors que son coéquipier chez Israel Start-Up Nation Alessandro De Marchi venait tout juste d’enfiler le maillot rose de meneur à l’issue de la quatrième étape du Tour d’Italie.

La conversation entamée avec Piccoli était plutôt pour revenir sur sa prestation au Tour du Rwanda qui s’est conclu dimanche, où il a terminé deuxième au classement général, à seulement 17 secondes du l’Espagnol Cristian Rodriguez (Total Direct Energie).

Lorsqu’il aborde cette semaine de course, l’athlète de 29 ans parle d’abord de son expérience générale avant d’aborder ses résultats sportifs.

« J’ai toujours souhaité faire cette course, car quand on pense au cyclisme, on ne pense pas au Rwanda. C’était une super expérience et un pays vraiment beau », explique-t-il, visiblement emballé. « Oui, c’était une super expérience sportive, mais aussi une expérience de vie. »

Un nouveau rôle

À cette course de huit étapes cotée 2.1, le peloton n’était pas aussi relevé que dans les épreuves de niveau World Tour. Il s’agissait par contre d’un bon moment pour Piccoli d’endosser de nouvelles responsabilités : être le leader de son équipe. Une des dernières fois où il s’était retrouvé dans cette position, c’est lorsqu’il portait les couleurs de l’équipe américaine Elevate – KHS et qu’il avait remporté l’édition 2018 du Tour de Beauce.

« C’était la première fois que j’étais le leader protégé avec Israel Start-Up Nation. L’équipe veut que je commence, tranquillement pas vite, à prendre plus de responsabilités. Je suis super content qu’ils aient confiance en moi et c’était une bonne idée de le faire à cette course. Ce n’est pas toujours évident gagner une course de vélo, mais je suis content de ma deuxième place », précise celui qui s’est classé deuxième de l’étape ultime et troisième à Gicumbi, quelques jours plus tôt.

« J’ai montré que la forme est là et que j’ai la capacité d’être un leader. J’espère avoir cette chance plus souvent. »

L’autre aspect qui a envoûté James Piccoli de son passage au Rwanda est la présence de spectateurs le long du parcours.

« C’est la première course en deux ans où il y avait un public. Les gens étaient super respectueux et content de voir la course passer. Tout le monde avait des masques et personne ne se mettait dans la rue. C’était vraiment une belle ambiance et c’est quelque chose qui me manquait vraiment. »

Au tour de l’Afrique

Présent pendant le Tour, le président de l’Union cycliste internationale David Lappartient a mentionné que les Championnats du monde de cyclisme sur route 2025 seraient disputés en Afrique. Le Français était d’ailleurs en pourparlers avec le comité de candidature de la ville de Kigali qui, pour l’instant, est opposée à la ville marocaine de Tanger pour accueillir l’événement.

« Je pense que ce serait super pour le sport ! En Afrique et au Rwanda, ce sont des fans de sport et le vélo est de plus en plus populaire. Et honnêtement, je n’ai jamais vu autant de vélos. Pour eux, ce n’est pas seulement un sport, c’est aussi pour le transport de nourriture, les déplacements, etc. », poursuit celui qui compare la situation à celle d’Amsterdam. « C’est hallucinant voir autant de monde sur un vélo ! »

Pleinement guéri de sa blessure à la main droite survenue au Tour du Pays basque au début avril, le cycliste sera au Tour de l’Andalousie (18-22 mai) et ensuite au Tour de Suisse (6-13 juin).

Un prélude à une participation au Tour de France ?

« Si je me démarque au Tour de Suisse, le Tour de France est seulement deux semaines plus tard. Ça dépendra des objectifs de l’équipe, mais ce n’est pas impossible. »

(Rédaction : Sportcom)

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