Les Mardis cyclistes de Lachine ont frappé un grand coup, hier, lors de la finale de la 40e édition. En plus des deux nouveaux records inscrits, le fondateur de l’événement, Tino Rossi, a agité le drapeau à damier pour une 400e et dernière fois. Bref, beaucoup d’excitation et d’émotions en ce mardi, loin d’être banal. 

En début de saison, Jean-François Laroche ne s’en cachait pas, il avait les yeux rivés sur un septième titre. Or, c’est maintenant chose faite. Même si en réalité, les jeux étaient faits dès la neuvième tranche de la série qui en compte dix. Du coup, il distance Yannick Cojan, avec qui il partageait la marque à battre en vertu de six couronnements.

L’autre fait saillant a sans conteste été l’établissement d’un nouveau record au terme des 31 tours effectués aux abords du parc Lasalle. Avec une cagnotte de 15 000 $ à l’enjeu, il faut dire que le défi était alléchant. S’il s’agit inévitablement d’un effort collectif, c’est Pier-André Côté qui a toutefois été le plus rapide et qui a enregistré le nouveau temps de référence de 58 min 11 sec, soit 5 secondes en deçà de celui établi par Simon Lambert-Lemay en 2013. Le jeune cycliste qui revient d’un fructueux séjour à Winnipeg, où il a décroché trois médailles, dont deux d’or, aux Jeux du Canada, en a épaté plusieurs. Ses récentes performances lui ont d’ailleurs valu beaucoup d’éloges de la part de vétérans comme Laroche et Pier-Olivier Boily.  

C’est à l’issue d’une lutte chaudement disputée entre Côté et Félix Côté-Bouvette que s’est conclue cette dixième étape. Le détenteur du maillot jaune a, quant à lui, rallié le fil d’arrivée en troisième place. 

Indélogeable de la tête du classement cumulatif, Laroche est monté sur la plus haute marche du podium lors des cérémonies protocolaires, accompagné d’Hendrik Pineda et Michel Henri, respectivement deuxième et troisième au général. 

Passation du flambeau

Tino Rossi, celui à qui l’on doit cette fête sportive qui a célébré ses 40 ans, tirait sa révérence, hier. À 77 ans, il cède les rênes de l’événement aux frères Jean-François et Marc Néron. C’est évidemment en grande pompe et avec tout le clinquant qu’on lui connait que le fondateur a salué compétiteurs et spectateurs lors de son dernier tour de piste. Et cet amour, il lui a été bien rendu.