Intronisé en 2018

Natif de Napierville (né le 11 février 1974)

C’est au sein du club cycliste Montérégie, en 1988, que Dominique Perras amorce sa carrière cycliste, laquelle s’échelonnera sur 20 ans. Malgré un hiatus d’une saison, en 1991, il y sera jusqu’en 1992, année où il obtient sa première sélection pour les Championnats du monde. Victime d’une chute, celui qui évolue alors dans la catégorie junior ne parvient pas à compléter l’épreuve. Mais ce ne sera que partie remise.

En 1993, il débarque dans la catégorie senior et enfile le maillot de la formation ontarienne Magicuts. À l’invitation d’un club français, il se rend quelques mois à Besançon pour se familiariser avec le style de course européen. En plus de détenir le maillot de leader durant trois étapes, il conclut le Tour de Hongrie au troisième rang. Aux Jeux du Canada, ses coéquipiers et lui remportent la médaille d’or au contre-la-montre par équipe.

La saison suivante, il joint les rangs des Espoirs de Laval. Incommodé par une blessure au genou, il est contraint de prendre une pause de près de deux ans. De retour en selle en 1997, il s’inscrit au 10e rang des Championnats canadiens sur route. Puis en 1998, il termine le Tour du Pérou en septième place.

1999 marque son ascension dans les grandes ligues. En tant que stagiaire chez Post Swiss, il fait son entrée chez les cyclistes professionnels. C’est à l’occasion du Tour Trans Canada qu’il se révèle au grand public, et plus précisément, lors de l’épreuve disputée sur le mont Royal. Malgré une blessure subie la veille, les huit montées de la voie Camillien-Houde n’ont pas raison de lui et l’excellent grimpeur se maintient dans le groupe de tête. Auteur d’une 11e place au cumulatif, il signe le meilleur résultat canadien. Cette même saison, il prend le septième rang au cumulatif de la Japan Cup. Mais l’obtention de son contrat avec l’équipe suisse Phonak, c’est certainement à sa prestation au Tour Trans Canada qu’il la doit.

En 2000, il rafle la 3e place au GP de Lausanne, prend le 68e rang lors des Mondiaux et se fait remarquer lors d’une étape du Tour de Romandie, où il revêt temporairement le maillot de meilleur grimpeur. À plusieurs reprises en 2001, il perce le top-10 : 5e à la Classique de Québec UCI, 7e au Tour de Berne, 7e au GP de Winterthur et 10e au Tour de Beauce. En 2002, le vice-champion canadien sur route gagne la deuxième étape du Tour d’Hokkaido après un long effort solitaire.

Sacré champion canadien sur route en 2003, il se mérite un laissez-passer pour les Championnats du monde présentés à Hamilton quelques mois plus tard et finit 104e à la course sur route. Il continue également de s’illustrer au Tour de Beauce, où il prend le huitième rang. Troisième de l’étape de clôture du Tour de Qinghai Lake, il enregistre une 14e place au classement général. Deux années d’affilées, soit en 2003 et en 2004, il s’adjuge une victoire d’étape dans le cadre du Herald Sun Tour. Lors de l’édition subséquente de la compétition australienne, il livre une performance remarquable. Meneur pendant deux étapes, il concède finalement la victoire à Simons Gerrans, qui l’emporte devant lui par seulement 14 secondes.

Ayant cumulé quatre participations aux Mondiaux et cinq podiums aux Nationaux, Dominique Perras s’est incontestablement imposé parmi les meilleurs coureurs de sa génération. La course Montréal – Québec a aussi été le théâtre de plusieurs belles performances de sa part, grâce à une victoire en solo (2004) et deux deuxièmes places (2002 et 2008). Autre résultat digne de mention : sa 15e place à la course sur route aux Jeux du Commonwealth de 2006. À cela, ajoutons plusieurs importants top-10 : 2e de la Fitchburg Longsjo Classic (2005), 10e au GP de San Francisco (2005), 9e au Tour de l’Utah (2006), 8e au Tour de Beauce (2007) et 10e au Herald Sun Tour (2007).

Désigné athlète le plus prometteur par l’Association cycliste canadienne (ACC) en 1999, il remporte le prix de meilleur athlète masculin en cyclisme sur route à deux occasions dans le cadre du Mérite cycliste québécois. De 2001 à 2007, il siège sur le comité haute performance de l’ACC à titre de représentant des athlètes.

Après avoir pris sa retraite sportive, il continue de graviter dans le milieu cycliste. Il contribue aux succès de la talentueuse Karol-Ann Canuel en tant qu’entraîneur de 2012 à 2016. Il agit également comme analyste sur les chaînes de sport québécoises RDS et RDS2 pour la retransmission des grandes épreuves du calendrier cycliste mondial comme le Tour de France et les Jeux olympiques, de 2012 à 2018.