Ivan Waddell
Athlète
Intronisé en 2010
C’est à l’âge de 10 ans, en assistant aux Championnats du monde de cyclisme sur route présentés à Montréal, qu’Ivan Waddell tombe sous le charme de la discipline. Ce n’est toutefois qu’en 1979, après avoir passé deux ans au sein d’un club cyclotouriste, qu’il entreprend sa carrière cycliste.
Grâce aux résultats qu’il a obtenus dans la catégorie cadet, le cycliste fraîchement débarqué chez les juniors est invité à prendre part à un camp de l’équipe nationale. Reconnu pour ses qualités exceptionnelles de rouleur, il se taille une place sur l’équipe nationale. Aux Championnats du monde de 1982, il participe à la poursuite individuelle, sa première à vie.
Comme la majorité des coureurs, sa première année chez les seniors en est une de transition. Aussi talentueux soit-il, il n’est pas retenu sur l’équipe nationale en 1983 et en 1984. Il revient toutefois en force l’année suivante et obtient un laissez-passer sur l’équipe de l’unifolié. Évoluant sous les conseils de son entraîneur et mentor, Yves Landry, à compter de 1986, Waddell deviendra un pilier de l’équipe canadienne, et le demeurera jusqu’à la fin de sa carrière, en 1992.
1987 est une année exceptionnelle pour Waddell. Excellent représentant à l’étranger, il décroche notamment les honneurs du Tour du Val D’Oise, lui qui avait l’année précédente inscrit deux top 10 à des événements de prestige comme le Circuit de la Sarthe et Paris Rouen. Autre succès notable, sur la scène nationale cette fois. Sa victoire au Grand Prix cycliste de Beauce. La saison suivante, il poursuit sur sa lancée. Son palmarès 1988 compte, entre autres, une 13e place au contre-la-montre par équipe aux Jeux olympiques, ainsi qu’un troisième rang au classement amateur du Grand Prix des Amériques disputé à Montréal et une 12e place au général de cette même compétition.
L’athlète natif de la Nouvelle-Guinée conclut sa carrière en beauté, concourant pour une seconde fois au plus prestigieux événement sportif qu’il soit : les Olympiques. De plus, sa septième et dernière participation aux Mondiaux aura lieu en sol espagnol, alors qu’il évolue dans les rangs professionnels.
Incommodé par des ennuis de santé, Waddell est contraint à interrompre sa vie sportive à deux reprises durant sa carrière (1989 et 1991). Face à sa ténacité et sa détermination, deux qualités qui ont grandement contribué à son succès, les malchances qui s’abattent sur lui ne feront pas le poids. À chaque fois, il remontera en selle, plus fort de cette épreuve.
Même s’il n’était pas reconnu pour ses qualités de grimpeur, le cycliste de 1,93 m et 85 kg ne manque pas d’en impressionner plusieurs en s’emparant du maillot de meilleur grimpeur lors de l’édition 1992 du Tour du Cap Breton et en ravissant la troisième place de la sélective étape du Mont-Mégantic présentée dans le cadre du Tour de Beauce.
Après une brillante carrière comme athlète, Waddell est demeuré impliqué dans le milieu cycliste, que ce soit avec le Tour de Beauce ou avec l’Association cycliste canadienne, où il a occupé différentes fonctions et mis à profit son expérience, son réseau de contacts et son indéniable passion pour le sport. Spécialiste de l’épreuve solitaire, il donnera même son nom à une série de contre-la-montre individuels : le Challenge Ivan Waddell.