Magella Tremblay
Athlète
Intronisé en 1999
Natif de La Malbaie, Magella Tremblay fait ses débuts en compétition sur route en 1966, à 15 ans, dans la région de Québec. Il remporte déjà à sa première année le Tour de l'Ile d'Orléans dans sa catégorie. A sa première participation au Tour de Portneuf en 1967, il termine 3 fois en 2e position. Il remportera le Tour de Portneuf l'année suivante, à 17 ans, avec 3 victoires d'étape.
Ses hauts faits d'arme seront une participation au Championnat du monde sur route sur route en Tchékoslovaquie en 1969, une participation au Championnat du monde sur route en Angleterre en 1970 et une 16e position dans la course sur route aux Jeux du Commonwealth en 1970, à Edimbourg,
L'épisode d'Edimbourg sera aussi intéressant car il a eu l'occasion d'avoir un tête-à-tête avec la Reine d'Angleterre en sablant le champagne.
Parmi ses victoires, notons 3 étapes du Tour de la Nouvelle France en 1969, Sainte-Agathe-Montréal en 1970, Da Vittorio en 1971, 1 étape du Tour du Lac St-Jean en 1971 où il aura particulièrement savouré sa victoire devant Giusseppe Marinoni et Vincenzo Mecco avec qui, il faut le dire, c'était la guerre dans le peloton.
Autres satisfactions pour Magella Tremblay, la victoire d'étape à Mégantic au Tour de l'Estrie de 1971, où il terminera 5e au classement général. Il participera à plusieurs épreuves en Europe dont Paris-Troy où il obtient la 17e position et Paris-St-Pourcin où il terminera au 14e rang, tout juste devant le champion du monde Ovillon.
Une de ses déceptions aura été la 2e position au Championnat canadien sur route au Mont-Tremblant, terminant derrière un citoyen de Nouvelle-Zélande au pays depuis 6 mois seulement, et qui s'est vu accorder le titre par les dirigeants de l'association canadienne au lieu de Magella Tremblay.
Il aurait aussi aimé participer aux Jeux Panaméricains à Cali en 1971 mais l'équipe canadienne lui avait préféré des coureurs qui avait complété la course de sélection après lui.
Il remporte durant une carrière de 7 ans 35 courses et obtient 70 fois la deuxième position, ce qui lui vaudra le surnom du <<Poulidor québécois>> auprès des journalistes de la presse sportive.
Ceux qui ont suivi sa carrière de coureur se rappèleront sa détermination, son agressivité, sa passion pour le vélo. Cette passion n'était cependant pas exclusive car, durant cette période, il na jamais voulu sacrifier sa vie sociale au bénéfice de performances sportives. Nous pourrions spéculer sur ses performances s'il avait vécu une vie de moine, mais alors, nous n'aurions pas connu le même Magella Tremblay que nous aimons bien depuis tant d'années.