Martin Demers
Bâtisseur
Intronisé en 2015
Impliqué en vélo de montagne depuis 1993, Martin Demers a contribué au développement et au rayonnement de la discipline partout au pays au cours des deux dernières décennies. Issu du ski alpin, ce résident de Saint-Félicien fait ses premières armes à titre d’organisateur au Centre Tobo-Ski, où il organise plusieurs courses régionales. Quelques années plus tard, il fonde le club Vélo 2 Max, dont il est le président, et ce, encore à ce jour.
En 1999, les compétences organisationnelles de Martin Demers sont mises au profit d’une première épreuve provinciale. Ainsi, l’organisation d’une tranche de la Coupe du Québec lui est confiée. L’expérience étant couronnée de succès, la série provinciale fait ensuite un arrêt au Centre Tobo-Ski chaque année. Assoiffé de défis, ses ambitions débordent bientôt des frontières québécoises. À l’épreuve de Coupe du Québec qu’il accueille annuellement s’ajoute l’organisation des Championnats canadiens de cross-country, dont le mandat lui revient en 2009, 2012 et 2015.
Mais le fait le plus prestigieux de sa feuille de route est sans aucun doute l’octroi par l’Union Cycliste Internationale (UCI) d’une tranche de la Coupe du monde de cross-country à Saint-Félicien, en 2007. Si l’organisation d’une telle épreuve est un défi en soi, celui de préparer l’événement en seulement six mois en est un d’autant plus notable. En bon chef d’orchestre qu’il est, il s’entoure d’une équipe solide et coordonne le tout d’une main de maître. Et la marchandise, il l’a livrée. De l’avis de plusieurs coureurs, le tracé conçu et aménagé pour l’occasion était parmi les préférés des habitués du circuit mondial. Et c’est sans compter les éloges quant à la qualité globale de l’organisation, l’accueil de la population et tous les autres aspects qui ont fait de cet événement une réussite.
Ce qui est également remarquable est le legs qui a été permis par la venue de cet événement en sol québécois. Au-delà du rendez-vous d’envergure, l’homme d’affaires qu’est Martin Demers y a vu une opportunité qu’il a su saisir pour en faire profiter le sport. Ainsi, un demi-million de dollars ont été investis pour l’amélioration du site, dont près de la moitié a été obtenue par le biais d’une campagne de financement mise sur pied par Martin Demers. L’autre moitié des fonds a, quant à elle, été amassée grâce au financement des différents paliers de gouvernement (ville, MRC, gouvernement du Québec).
Il a aussi été à la barre du navire derrière les Championnats québécois disputés en 2013 et mène la barque de l’organisation du 12 heures Chlorophylle depuis 2010.
En plus de tout ça, Martin Demers trouve le temps de s’impliquer bénévolement au sein de la Fédération québécoise des sports cyclistes (FQSC). Membre du comité directeur du secteur vélo de montagne de 2001 à 2012, Martin Demers a été nommé à la présidence de celui-ci en de 2006, poste qu’il a occupé durant six ans. Sous sa présidence, le secteur vélo de montagne a atteint sa pleine maturité. Il a notamment contribué à la consolidation du circuit de la Coupe du Québec, à l’instauration de standards d’organisation au niveau de ces épreuves, au développement du volet récréatif, de même qu’au développement de l’épreuve sprint (eliminator), où le Québec a été un pionnier à l’échelle internationale.
Pilier du vélo de montagne dans la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean, il a reçu de nombreuses distinctions, dont celle de bâtisseur de l’année remise par Cyclisme Canada en 2012.