Pierre Blanchard
Bâtisseur
Intronisé en 2013
Pierre Blanchard fait ses débuts en cyclisme sur route à l’âge de 15 ans, alors qu’il évolue dans les rangs cadets. Au moment d’effectuer la transition vers la catégorie junior, l’athlète natif de Drummondville endosse le maillot du CCO Drummondville, formation qu’il représente notamment au Tour de l’Abitibi. Toutefois, il met rapidement fin à sa carrière de coureur afin de se consacrer
exclusivement à ses études.
Son absence du cyclisme sera cependant de courte durée. Dans le cadre de sa nouvelle profession, il revient au vélo en 1979. Il joint alors l’équipe médicale du Tour de l’Abitibi, au sein de laquelle il s’implique pendant 10 ans.
Curieux et passionné, il décide d’étendre son champ de compétences; à son expertise scientifique, ajoute un bagage technique, lequel lui permettra d’agir comme commissaire à partir de 1987. Année après année, il gravit les différents échelons de la hiérarchie des commissaires; du niveau provincial, il passe au rang de commissaire national en 1991, pour finalement être promu en 1994 au grade de commissaire international de la plus haute instance dans le milieu du vélo : l’Union Cycliste Internationale (UCI).
Touche-à-tout, il exerce ses fonctions de commissaire dans plusieurs secteurs : route, piste, cyclocross et vélo de montagne. Parmi les nombreuses assignations qui lui sont confiées, mentionnons les Jeux du Commonwealth disputés à Victoria, en 1994, et les Jeux olympiques de 2004 à Athènes.
À son curriculum vitae déjà fourni et varié, il ajoute la mention d’inspecteur antidopage 1994; également, depuis 1998, il agit comme médecin de l’UCI sur plusieurs courses prestigieuses, dont trois éditions du mythique Tour de France (2002, 2003 et 2004) et nombre de Championnats du monde. Ses fonctions d’inspecteur antidopage et de médecin UCI lui permettront d'ailleurs de contribuer à la mise en place du suivi longitudinal de l’athlète, mieux connu sous le terme «passeport biologique », l’arme la plus effi cace à ce jour pour lutter contre le fléau du dopage.
En 1998 également, l’habitué des bancs d’école prend d’assaut les salles de cours. C’est désormais à l’avant qu’il prend sa place, tandis qu’il devient formateur pour les commissaires internationaux. En 2001, l’UCI lui confie le rôle de chef formateur des commissaires internationaux de vélo de montagne, rôle qu’il assume jusqu’en 2012.
En parallèle à ses fonctions à l’UCI, il poursuit son chemin pour se rapprocher du milieu de la gouvernance sportive sans jamais trop s’éloigner des routes et des sentiers. Son parcours le mène d’abord à la Fédération québécoise des sports cyclistes (FQSC), où il assume la présidence de 2002 à 2005. Parallèlement, il siège sur la comission internationale de vélo de montagne de l’UCI de 2001 à 2005. Il est ensuite élu président de l’Association cycliste canadienne (ACC), devenu depuis Cyclisme Canada, poste qu’il occupe jusqu’en 2008.
Cette impressionnante fiche de route lui vaut d’ailleurs plusieurs distinctions. À deux reprises, il est nommé commissaire de l’année à l’occasion du Mérite cycliste québécois (1990 et 1995). En 2004, il est honoré dans le cadre du Gala Sports Québec à titre d’officiel de l’année.
De plus, son implication de plus de 25 années et l’étendue des connaissances ainsi acquises font de lui un des piliers du sport au pays. Il est désigné comme représentant de Cyclisme Canada, au sein du Comité olympique canadien (COC). De 2007 jusqu’à tout récemment, il a ainsi veillé à ce que les intérêts du cyclisme y soient défendus et mis de l’avant.