Steve Rover
athlète
Intronisé en 2016
Natif de Montréal (né le 29 août 1973)
Naturellement doué pour les sports, Steve Rover en pratique plusieurs quand il est enfant. Il participe aux Jeux du Québec dans trois disciplines, soit le hockey, le basketball et le cyclisme sur route. Afin de parfaire ses aptitudes sportives, il décide de se consacrer à une seule discipline, et c’est sur le cyclisme sur route que s’arrête son choix.
À ses débuts sur le circuit cycliste, alors qu’il est âgé de 12 ans, Steve Rover est décoré d’argent à l’issue de la course sur route disputée aux Championnats québécois. Après un passage remarqué dans les rangs minimes, il rejoint les cadets et ne tarde pas à démontrer toute l’étendue de son talent. Deux années consécutives, il remporte les honneurs de la Coupe Cadet dans le cadre des Mardis cyclistes de Lachine. Et des Jeux du Québec présentés à St-Jean-sur-Richelieu en 1989, il repart avec une collection de trois médailles, dont deux d’or.
Dominant tout au long de son parcours junior, Steve Rover est sacré champion canadien sur route en 1990 et rafle cinq titres nationaux sur route et piste en 1991. En 1990, il connaît ses premiers succès sur la scène internationale. Il finit troisième au général du Tour de l’Abitibi et s’inscrit au troisième rang de Tre Tre de Brescia, compétition où il clame également le maillot du meilleur jeune. Victime d’une chute au début de l’édition 1991 du Tour de l’Abitibi, il voit disparaître tout espoir de remporter le général, mais réussit néanmoins à signer deux victoires d’étape et à s’emparer du maillot aux points. Il est également sélectionné pour représenter le pays lors des Championnats du monde de 1991, mais une mauvaise adaptation à l’altitude le prive de bons résultats.
Fraîchement débarqué chez les seniors, Steve Rover réussit à se frayer une place sur le podium et monte sur la troisième marche lors de la course sur route aux Championnats canadiens. Celui qui évolue pour la formation Evian contribue aussi à la victoire de son équipe au terme de la série nationale Canadian Tire. La saison suivante, il s’arrête au pied du podium du Grand Prix cycliste Promutuel, une course internationale accueillie par le Lac-Mégantic.
La saison 1994 en est une importante pour Steve Rover, alors membre du club Espoirs de Laval. À son palmarès figurent entre autres une troisième place à la Vallée de la Loire, une troisième place et le maillot de meilleur jeune au Circuit Franco-Belge, ainsi qu’une cinquième place au général du Tour de Beauce, en incluant deux top-3 sur une étape. Au Tour du Saguenay Lac St-Jean, il enregistre le troisième meilleur chrono à l’épreuve solitaire et contribue à la victoire finale de son coéquipier, Peter Wedge. Seul représentant canadien aux Mondiaux en Italie, il se classe 49e.
Outre la quatrième place inscrite au Circuit Franco-Belge, 1995 constitue un petit creux de vague dans la carrière de Steve Rover, qui atteint cependant un sommet l’année suivante. Après avoir ravi la deuxième place de la sélective étape du Mont-Mégantic au Tour de Beauce, le champion canadien sur route se hisse au quatrième rang du classement général et met le grappin sur le maillot aux points. À l’occasion du Tour de l’Avenir, où il enfile le maillot de l’unifolié, le Québécois, en plus d’être couronné athlète le plus combatif, termine quatrième au général et signe une deuxième place lors de l’étape de montagne qui mène à Grand Bornard. Il s’illustre aussi sur un autre Tour, soit celui du Hokkaido, en prenant le troisième rang du cumulatif et en gagnant le classement aux points.
Après s’être fait remarquer lors des Mondiaux professionnels de 1996, en Suisse, Steve Rover est approché par la Mutuelle de Seine et Marne, équipe avec laquelle il signe un contrat professionnel de deux ans. Le début de la saison 1997 n’est pas à la hauteur de ses attentes, mais elle se termine sur une bonne note, avec une présence au sein de l’échappée du jour lors du Paris-Tour. L’année suivante, une fracture à la hanche en début de saison le contrait au repos, puis à une période de réhabilitation de deux mois. Il décide finalement d’accrocher son vélo et de se consacrer à ses études en finances.
Mais il ne peut nier longtemps cette passion qui l’anime encore. C’est toutefois à titre de pilote de tandem qu’il se remet en selle. En compagnie de l’athlète non-voyant Brian Cowie, il prend part aux Jeux paralympiques d’Athènes, en 2004. Malheureusement, des ennuis mécaniques viennent anéantir leurs chances de performer.
Coureur reconnu pour sa lecture de course et ses aptitudes tactiques, il a aussi mis à profit son expérience et ses connaissances en devenant directeur sportif de l’équipe Élita. Durant son mandat de deux ans (1999 et 2000), il a entre autres contribué à l’importante victoire d’Annie Gariépy dans le cadre du Grand Prix féminin international.