En février, l’équipe du Québec de BMX est partie dans le Sud de la France pour plusieurs jours à l’occasion d’un stage d'entraînement. Un voyage qui a été une grande opportunité pour les athlètes de l’équipe. Nicolas Londono, l'entraîneur-chef de BMX du Québec, nous donne plus d’informations sur ce projet hivernal en Europe.

L'objectif du camp était de pouvoir retourner rapidement sur leur vélo après plusieurs mois à l'arrêt. Pour les pilotes de BMX, le mois de février est un excellent moment pour débuter la saison d'entraînement.

La France offre un terrain d'entraînement de qualité avec des pistes très techniques et bien entretenues. Dans ce contexte, l'idée était de réaliser des séances d'entraînement exigeantes, certes, mais également très dynamiques et amusantes pour les cyclistes.

Pour Nicolas Londono (entraîneur chef de l'équipe du Québec), l'objectif c’était surtout de pouvoir rouler sur la piste du Supercross de Sarrians. Un circuit sur lequel on trouve une butte de huit mètres de haut, de grands virages et des passages techniques différents. C'est une piste de haut niveau : de Coupe du Monde. Nicolas Londono indique que c’est le niveau qu'il vise à atteindre avec l’équipe du Québec.

Ce camp en Europe a permis de travailler différents aspects notamment techniques et psychologiques. Ils ont par exemple, réalisé des départs sur une butte à huit mètres de haut, effectué des sauts rasés ou encore étudiés le pédalage dans la réception de saut. La piste de Sarrians propose des passages avec une section professionnelle, très technique et imposante. Nicolas Londono, a également porté son attention sur la technique des enroulés, en les travaillant sur des bosses de formes différentes : triples, doubles et plateaux.

Profitant de la chance d’être à Sarrians, ils se sont également exercés sur des passages en groupe. Étant notamment accompagnés d’autres équipes européennes d’expérience : des Suisses, des Allemands, des Néerlandais et des Français. Les coureurs ont ainsi eu une belle opportunité de sauter au coude-à-coude, d’effectuer des dépassements dans des virages et dans différentes lignes de course.

Sur place, le climat était très variable, entre le froid, les journées ensoleillées ou le vent. Mais qu’importe la météo, les pilotes se sont entraînés, ce qui leur a permis de travailler des situations de course différentes et de consolider leurs capacités physiques et mentales.

Pour approfondir le côté physique du camp, les athlètes ont été exposés à de longues séances d’entraînement de cinq heures par jour. Une charge d'entraînement intense pour eux, qui n'ont pas nécessairement l'habitude de s'entraîner autant. Cependant, les efforts ont été répartis équitablement, de sorte que chacun soit capable de garder une certaine qualité dans les exercices et également que cela soit fait de la manière la plus sécuritaire possible. Selon Nicolas Londono, "assurément, il y a eu un gain au niveau physique et mental."

Pour ce qui concerne la récupération, ils ont fait de l’immersion par le froid, de manière dynamique. Le département du Vaucluse (où se trouvait l'hébergement) est caractérisé par de nombreux et beaux ruisseaux cristallins dont la température de l’eau est à treize degrés. Au début, l’équipe était un peu hésitante à se mettre à l'eau. Tandis que vers la fin du voyage, ils ont normalisé cet exercice de récupération. Ils allaient dans l’eau froide de leur propre chef.

De plus, ils ont eu une journée dans une salle d’entraînement afin de travailler une initiation au soulèvement de barres. Ils se sont également exercés à la pliométrie (un ensemble d'exercices de musculation focalisé sur la tonicité des muscles striés squelettiques.).

Une journée typique d’entraînement, était généralement constituée de la sorte :

1. À 7 h 30, petit déjeuner. Puis à 8 h 30 arriver sur la piste afin de préparer les équipements, de faire la vérification des vélos et d’effectuer un échauffement hors des vélos.
2. Sur les coups de 9 h 00, début de l'échauffement technique avec vélos sur la piste. Généralement, un travail sur les passages en enroulés au niveau de la ligne rythmique, mais aussi sur différents autres passages en enroulés, ou encore un entraînement sur les passages avec pied inversé.
3. Vers 10 h 00, dès que les athlètes étaient physiquement prêts et mentalement disposés pour soutenir l’effort, ils passaient sur des entraînements aux sauts. Les filles ont pu s'essayer aux sauts de deuxième ligne amateur, tandis que les garçons ont effectué des sauts sur la section professionnelle .
4. Puis vers 11 h 00, début des départs sur la butte du supercross. Cela en intégrant l’entrée et l’appui sur le virage, mais également le pédalage à haute vitesse en première ligne.
5. À l’heure de midi, pause pour prendre une collation et manger un repas léger.
6. Reprise de l'entraînement vers 12 h 45 pour continuer les exercices sur le départ du supercross. Mise en place de situations de course qui incluent des passages demandant plus de précision sur la technique afin d'augmenter la qualité technique de l’équipe. De plus, l’emphase a été mise sur la stratégie de course à adopter et sur l’amélioration des prises de décisions en situation de course. Par exemple, lorsque qu'un cycliste est au « coude-à-coude » avec un concurrent, l'objectif était de garder une bonne vitesse, nécessaire pour compléter un passage, même s’il y a huit coureurs qui prennent le départ.
7. Aux alentours de 13 h 45, phases d’étirements. Une partie toujours très importante de l’entraînement pour les athlètes. Il était indispensable d'avoir la meilleure récupération possible afin d'arriver en bonne forme à notre prochain entraînement. Aussi, les étirements permettent de limiter les risques de blessures et de prendre le temps de faire une rétrospective de la séance du jour.

Nicolas Londono, s'est dit particulièrement satisfait du projet et de son groupe. "C’est un point très remarquable ! L’amélioration est notable chez chacun des athlètes de l’équipe. Chacun a pris beaucoup de confiance sur le vélo. Les cyclistes ont travaillé leurs faiblesses et leurs craintes, ils semblent très motivés à continuer leur progrès. Avec ce camp, nous avons des objectifs clairs pour la saison qui arrive."

Nicolas Londono, dresse un bilan très positif de ce camp en France. "En tant qu’entraîneur, je suis certain que ce concept de projet d’entraînement, c’est la meilleure manière de procéder afin de former nos futurs athlètes de niveau élite. De plus, ce camp permet de consolider l’équipe, de tisser des liens, car nous partageons de belles expériences, autant sur la piste qu'en-dehors. Nous avons aussi profité du camp pour visiter des endroits magnifiques du Sud de la France, un pays riche d’histoire, de culture et de saveurs. Nous sommes tous très reconnaissants d’avoir pu vivre cette expérience."

L'équipe du Québec de BMX revient au Canada pour deux semaines seulement. Le prochain projet d’Équipe du Québec aura lieu au mois de mars. Il s'agit d'un projet de compétition aux États Unis, à Rock Hill, en Caroline du Sud, pour le USA BMX Nationals. Un événement très intéressant, les Championnats du Monde 2024 se déroulant sur cette piste au mois de mai. C’est un grand avantage pour les athlètes de s’y rendre. De plus, le sélectionneur national canadien sera sur place, une grande opportunité pour les athlètes, qui auront une chance importante de rejoindre la sélection canadienne lors des Championnats du Monde.

Par la suite, l'équipe du Québec de BMX sera présente en tant qu’invités dans l’Oklahoma, pour le 5e tour de la Coupe du Monde (UCI BMX Racing World Cup) à Tulsa, aux États-Unis. Ce projet va permettre aux athlètes de gagner en expérience, particulièrement grâce à ces courses de niveau international.

La marque Érable du Québec est fière de s’associer au plus prestigieux événement cycliste de niveau provincial disputé au Québec.

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