25mars
Le parcours parsemé d'embûches de Tristan Lemire derrière lui
vendredi, 25 mars 2022À quelques heures de la première manche de la Coupe du monde de vélo de montagne en descente du côté de Lourdes, Tristan Lemire revient de loin. Au début du mois de janvier, le Québécois s'est fracturé l'humérus du bras gauche dans une descente à l'entraînement à Windrock, au Tennessee. Opéré d'urgence par son orthopédiste afin de lui permettre une meilleure récupération et un retour à la compétition ce printemps, Tristan Lemire a eu une série de complications. Il n'avait que 11 semaines pour revenir au sommet de son art. Il voulait participer à la Coupe du monde DH de Lourdes.
La FQSC s'est entretenu avec lui jeudi pour connaître ses objectifs en vue de la prochaine saison.
Tu as subi une importante blessure avant le début de la saison. Comment la réhabilitation s’est déroulée?
Ça n'a pas été facile. Je dirais même que ce fut difficile. J'avais 11 semaines jour pour jour pour me remettre en état de courser un parcours de la Coupe du monde. Mon orthopédiste a exécuté une opération qui maximiserait mes chances de participer à Lourdes. J'ai ensuite commencé mes exercices prescrites par le physiothérapeute environ deux semaines après l'opération. Malheureusement, je voulais progresser trop vite, ce qui a fait que j'ai développé une tendinite au biceps, ce qui m'a forcé à prendre deux semaines de repos. J'ai également eu à gérer une infection liée à ma cicatrice. Bref, ce sont des obstacles anodins, mais ça affecte le moral quand tu vois tous tes compétiteurs s'entraîner et le calendrier s'envoler.
Comment tu t'es préparé pour cette nouvelle saison 2022? Est-ce que tu t'es concentré sur quelque chose en particulier?
Ma préparation allait bon train jusqu'à ce que je me blesse à Windrock. Nous avions identifié certains éléments sur lesquels je devais travailler, autant sur le plan technique que physique. Malheureusement, ma blessure a complètement changé l'agenda. Au lieu de travailler à m'améliorer, j'ai dû me concentrer sur ma réhabilitation et retrouver ma forme physique pour la compétition. La bonne chose, c'est que le calendrier de la saison est propice pour rattraper le temps perdu. Après la première manche à Lourdes, il y a une interruption de sept semaines avant la prochaine manche à Fort Williams. J'ai un agenda assez chargé pendant cette période et j'ai confiance que je serai en mesure de rattraper tout le temps perdu.
Comment tu appréhendes cette première épreuve du circuit mondial en fin de semaine?
Toute est une question de perspective. Je suis en état de compétitionner, mais clairement pas au niveau où j'aimerais me trouver actuellement. Je n'ai pu faire que sept jours de vélo dans ma préparation, dont deux jours ou j'ai dû tester le nouveau vélo Commencal Supreme, et aucun exercice de musculation compte tenu de ma tendinite. J'ai toutefois pu faire une course du circuit national américain, course que j'ai gagné, ce qui m'a mis en confiance et m'a permis de voir où je me situais par rapport à la compétition. Pour faire un parallèle à l'école, j'appréhende cette course comme un gros examen pour lequel tu t'es bourré le crâne la veille. Je devrai surtout m'en remettre à mes habiletés et mon instinct. Je suis déjà très content de participer et de pouvoir rivaliser. Il y a deux mois et demi, cela semblait irréalisable.
Quels sont tes objectifs pour la saison 2022?
Manifestement, c'est certain que j'aimerais gagner une première course en Coupe du monde et faire plusieurs podiums. Je crois beaucoup à une constante progression, et pour cela, je compare mes temps avec ceux des élites. Bien que le parcours et la température changent entre les courses juniors et celles des élites, comparer les temps demeure quelque chose de valable; j'aimerais me situer régulièrement dans le top-30 chez les élites.
Pour ne rien manquer des prouesses de Tristan Lemire lors de la Coupe du monde de Lourdes en fin de semaine, voici le site officiel de l'événement.