Le comité olympique canadien et Cyclisme Canada ont dévoilé mercredi le nom de neuf femmes et huit hommes qui représenteront le Canada dans les épreuves de cyclisme sur route et de cyclisme sur piste aux Jeux olympiques de Tokyo, au Japon à l’été 2021. De ce groupe, cinq Québécois et un Québécois d'adoption ont été sélectionné pour prendre part à l'événement sportif le plus important de la planète l'an prochain.

Les épreuves de piste démarreront le 2 août au Vélodrome d’Izu, situé à 120 km au sud-ouest de Tokyo. Au cours des sept jours de compétition, les Canadiens participeront à huit des douze épreuves au programme, notamment au sprint, au keirin et à la poursuite par équipes chez les hommes et chez les femmes, à l’épreuve féminine de l’omnium et à l’épreuve masculine du madison. Cette dernière épreuve effectue un retour au programme olympique pour la première fois depuis les Jeux de Beijing en 2008.

La pistarde de Gatineau Ariane Bonhomme fera partie de l'équipe de la poursuite par équipes chez les femmes. Considérée comme l'une des meilleures équipes de la planète en cyclisme sur piste, la formation de l'unifolié a pris le quatrième rang lors des derniers Championnats du monde qui se tenaient à Berlin du 26 février au 1er mars dernier. La Québécoise avait été laissée de côté lors de la compétition. Le Canada avait commis une erreur lors de la finale pour la médaille de bronze, ce qui avait permis aux Allemandes de terminer sur la troisième marche du podium. Visiblement déçue, Ariane Bonhomme avait tout de même bien vécue la décision de l'entraîneur. Elle avait rebondi le lendemain avec son meilleur temps en carrière lors de la poursuite individuelle chez les femmes. Elle avait réalisé le huitième meilleure chrono.

Deux autres athlètes en cyclisme sur piste participeront aux épreuves de puissance, soient le sprint individuel et le keirin. La pistarde lévisienne Lauriane Genest tentera de décrocher une médaille lors du sprint individuel ou encore au keirin. À 21 ans seulement, la pistarde québécoise avait décroché sa première médaille au keirin lors d'une épreuve sur le circuit de la Coupe du monde le 8 décembre dernier, à Cambridge, en Nouvelle-Zélande. Elle représente un espoir de médaille pour le Canada.

Chez les hommes, l'olympien Hugo Barrette aura la chance de vivre de revivre les Jeux olympiques. En 2016, ce dernier faisait partie du contingent d'athlètes canadiens présents pour représenter le pays lors des épreuves en cyclisme sur piste. À peine quelques mois après avoir chuté lourdement, il avait obtenu son billet pour les Jeux lors de la dernière course qui servait de qualifications. Malgré une année ponctuée par les ennuis et les blessures, le pistard originaire des Îles-de-la-Madeleine s'est assuré un laissez-passer pour Tokyo.

En plus des trois athlètes québécois sélectionnés en cyclisme sur piste, trois coureurs identifiés à la Belle Province porteront les couleurs du Canada lors des Jeux olympiques de Tokyo l'été prochain. Le Québécois d'adoption qui vit désormais à Andorre, Michaël Woods, figure parmi les meilleurs grimpeurs du WorldTour UCI depuis deux ans. Ses accomplissements sur la route ont justifié à eux seuls son billet pour la plus importante compétition sportive prévue au calendrier en 2021. Comme le cyclisme sur route est un travail d'équipe, il pourra compter sur un coéquipier de très grande qualité, soit Hugo Houle. Le coureur originaire de Sainte-Perpétue dans la région du Centre-du-Québec est ce qu'on appelle communément un coéquipier de luxe dans le milieu du cyclisme sur route. Membre de la formation Astana Pro Team, son travail de coéquipier a permis à ses coéquipiers Jakob Fuglsang et Alexei Lutsenko de remporter des victoires sur le circuit professionnel l'an dernier. Son rôle sera crucial avec la formation canadienne.

Du côté féminin, la coureuse de 32 ans évoluant avec la formation Boels-Dolmans, Karol-Ann Canuel, prendra part aux Jeux olympiques pour la deuxième fois de sa carrière, elle qui était présente aux Jeux de Rio en 2016. La coureuse originaire d'Amos en Abitibi-Témiscamingue tentera de se tailler une place parmi les athlètes au contre-la-montre individuel, elle qui figure parmi l'élite mondiale dans cette discipline. Elle prendra part également à la course en ligne. Sa coéquipière lors des Jeux de Rio, Leah Kirchmann fera également partie de l'aventure à Tokyo en 2021. Les coureuses Alison Jackson et Sara Poidevin seront également présentes à Tokyo.

Chez les hommes, deux places demeurent vacantes. Parmi les principaux intéressés, Antoine Duchesne, Guillaume Boivin et James Piccoli viennent tout de suite en tête. Il sera intéressant de voir le choix de Cyclisme Canada et du Comité olympique canadien pour les dernières sélections.

(Avec les informations de Cyclisme Canada)