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Le vélodrome de Bromont aura finalement son toit

lundi, 13 août 2018
Annonce Cncb
Crédit : Michel Guillemette

Depuis la démolition du vélodrome de Montréal en 1989, la communauté cycliste est en deuil d’un vélodrome intérieur. Plusieurs initiatives ont tenté de le faire renaître de ses cendres, que ce soit dans la métropole ou ailleurs sur le territoire québécois, mais sans succès… jusqu’à aujourd’hui. C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme et de reconnaissance que la Fédération québécoise des sports cyclistes (FQSC) accueille l’annonce du Gouvernement du Québec.

Grâce à un investissement pouvant atteindre plus de 4,5 millions, le Centre national de cyclisme de Bromont (CNCB) pourra enfin se doter d’un toit. En plus de pouvoir prolonger sa période d’activité, le vélodrome offrira des conditions optimales aux athlètes qui s’y entraînent.

« Avec les épreuves de la Coupe du monde et les Championnats du monde sur piste qui se tiennent entre novembre et avril depuis 2005, les cyclistes québécois étaient nettement désavantagés. Et ça, c’est sans compter la pluie, qui limitait les jours d’entraînement sur la piste à environ 70 par année. Avec un vélodrome intérieur, ils pourront s’entraîner sur la piste à l’année longue, sans devoir s’exiler à l’extérieur du Québec, comme c’est le cas présentement » a souligné André Michaud, président de la FQSC.

Faire beaucoup avec peu

Depuis son arrivée en poste à titre de directeur général du CNCB en 2012, Nicolas Legault s’est investi corps et âme. Avec des moyens limités, mais une passion débordante et de précieux bénévoles, il a fait des miracles et porté à bout de bras un projet ambitieux. Après avoir redoublé d’efforts et d’ingéniosité pour prolonger la durée de vie de la surface de la piste, il fallait se rendre à l’évidence : elle n’était pas faite pour affronter les rigoureux hivers de la province.

Du talent à revendre

Même si plusieurs pistards originaires de la Belle Province se sont frayé une place au sein de l’équipe nationale, force est d’admettre qu’un vélodrome extérieur était insuffisant pour que ces athlètes puissent se mesurer à armes égales avec l’élite mondiale. Plusieurs athlètes ont, au fil des années, démontré un grand potentiel sur l’ovale. Mais à défaut de pouvoir bénéficier d’une infrastructure adaptée ou de vouloir s’expatrier là où ces installations existent, certains athlètes en viennent à décider, à contrecœur, de délaisser la piste. Avec nos hivers, tous comprendront qu’un vélodrome intérieur n’est pas un luxe, mais une nécessité.

« Le Québec regorge de talent. On le voit notamment en cyclisme sur route, en vélo de montagne et en paracyclisme, où le Québec est le leader incontesté sur la scène nationale. Avec l’arrivée d’un vélodrome intérieur, il ne fait aucun doute que le Québec fera aussi belle figure en cyclisme sur piste, une discipline où nous sommes déjà bien représentés. On n’a qu’à penser aux olympiens Hugo Barrette et Kirsti Lay, ou à d’autres athlètes en émergence comme Ariane Bonhomme, Laurie Jussaume, Lauriane Genest, Tristan Guillemette, Thierry Kirouac-Marcassa, Joël Archambault, Patrice St-Louis Pivin et Gabriel Drapeau-Zgoralski. Ce sont tous des athlètes qui font partie des programmes de l’équipe nationale et qui ont fait leurs débuts ou qui ont été développés au vélodrome de Bromont » a-t-il ajouté.

La petite histoire d’un grand rêve

Né le 20 janvier 1997, le CNCB, dans sa forme actuelle, n’a toutefois été inauguré que le 11 juin 2001, après le déménagement à Bromont de la piste de 250 mètres utilisée lors des Jeux d’Atlanta. Quatre années se seront donc écoulées entre les premières esquisses du projet et la réalisation concrète de celui-ci. Il faut dire qu’il s’agissait d’une entreprise d’envergure.

Inspiré par le modèle ayant fait ses preuves dans différentes nations cyclistes, dont la France et l’Australie, le Canada souhaitait, lui aussi, se doter d’une infrastructure vouée au développement de la discipline au pays. Or, compte tenu de l’étendue du territoire qu’elle dessert, elle décide alors d’ériger deux Centres nationaux stratégiques disposés, c’est-à-dire un à Victoria (Ouest du Canada) et un à Bromont (Est du Canada).

Pour ce faire, l’appui de plusieurs organismes et/ou regroupements s’avérait évidemment nécessaire. Ainsi, les efforts combinés de Cyclisme Canada, de la FQSC, de la Ville de Bromont, du club sportif de Bromont et de la station de ski de Bromont ont permis de passer d’une simple ébauche à une entreprise en devenir. Avec l’octroi d’une subvention de 1,9 M $ par le Gouvernement du Québec, le 12 mai 2000, le tout se mettait en branle; un vélodrome allait être aménagé, et un bâtiment destiné à la réalisation d’activités et l’hébergement d’athlètes, construit.

Campagne de sociofinancement

D'autres sources de financement seront nécessaires afin de mener à bien cet ambitieux projet, dont la réalisation est estimée à 9,8 millions de dollars.

Photo de l'annonce officielle (Crédit : Michel Guillemette)

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