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L’équipe d’Ariane Bonhomme dirigée depuis la Nouvelle-Zélande

lundi, 10 août 2020
Ariane Bonhomme lors de la poursuite individuelle aux Mondiaux 2020.    Crédit : Rob Jones
Ariane Bonhomme lors de la poursuite individuelle aux Mondiaux 2020. Crédit : Rob Jones

Avec un entraîneur qui habite en Nouvelle-Zélande et une coéquipière établie en Californie, l’entraînement de la pistarde Ariane Bonhomme cet été n’a rien d’ordinaire, mais son équipe ne néglige aucun détail dans le dernier droit vers les Jeux olympiques.

Le Néo-Zélandais Matt Shallcrass dirige la poursuite par équipe féminine depuis un peu plus d’un an. En raison des différentes restrictions de la COVID-19, ce dernier n’a pu se présenter au camp de ses protégées, qui ont renoué avec la route en juillet, à Vancouver.

« Ç’a surtout été un camp pour nous retrouver et réévaluer la prochaine année », dit Ariane Bonhomme, qui fait officiellement partie de la délégation canadienne qui s’envolera pour Tokyo en 2021.

C’est Laura Brown, médaillée de bronze aux Jeux olympiques de Rio, qui a pris la relève de Shallcrass pour l’occasion. « Notre entraîneur a monté le plan d’entraînement et a constamment pris des nouvelles. Laura Brown habite là-bas et nous connaît très bien. Ç’a été le fun de nous retrouver et de nous entraîner fort dans les côtes de Vancouver », raconte Bonhomme.

Un autre membre de la formation brillait par son absence lors de ces deux semaines passées dans l’Ouest canadien, soit Jasmin Duehring, qui vit en Californie.

Un ajout de taille

L’absence de Matt Shallcrass, qui a mené la formation à un tout autre niveau depuis son arrivée en mai 2019, est non négligeable aux dires de l’athlète de Gatineau.

« On peut clairement lui attribuer notre succès de la dernière année, admet-elle. Il apporte de bonnes idées et n’a pas peur d’essayer de nouvelles choses un peu plus risquées.

Bonhomme ajoute qu’elle ressent davantage une progression sous la gouverne de Shallcrass, qui partage de nouvelles stratégies et insiste pour du nouvel équipement. « On faisait toujours la même chose depuis les Jeux de Rio. Le changement d’entraîneur a vraiment été bon pour nous. Il nous force à sortir de notre zone de confort et ça nous a été utile l’an passé. »

La saison passée, les Canadiennes ont obtenu trois médailles de bronze en Coupes du monde, puis ont fini au pied du podium aux Championnats du monde de Berlin. À Tokyo, le Canada tentera de décrocher une troisième médaille consécutive à la poursuite par équipe féminine, épreuve qui a fait son entrée au programme olympique à Londres, en 2012.

La Québécoise estime que, malgré son absence, l’entraîneur demeure toujours disponible pour toute aide et demande des athlètes. Il suffit de prévoir le coup avec le décalage horaire de 16 heures avec le pays d’Océanie.

« C’est sûr que c’est différent, mais on se parle au minimum une fois par semaine et il est toujours là pour nous aider, peu importe ce qu’on a besoin », assure-t-elle.

Le retour à l’entraînement

Le retour à l’entraînement n’a pas été de tout repos pour Ariane Bonhomme, qui s’est retrouvée dans une situation jamais vécue auparavant. Après les mondiaux, les athlètes ont profité d’une pause d’un mois pour se changer les idées avec le report des Jeux olympiques.

Elle en a profité pour reprendre quelques cours, faire du jardinage et d’autres activités qui ne sont pas reliées au vélo, le tout en compagnie de son copain Jay Lamoureux, qui représentera aussi l’unifolié dans la capitale japonaise.

« En cyclisme sur piste, on n’a jamais de longue saison morte et c’était la première fois que je m’arrêtais aussi longtemps. J’ai perdu plus de forme et ça m’a fait bizarre de devoir la retrouver. Ce n’est pas quelque chose que je suis habituée de faire ! »

Après un mois d’entraînement individuel où elle a « retrouvé le plaisir de rouler », la plus grosse difficulté a été de reprendre les périodes d’intensité et d’intervalles. « Ç’a été plus motivant de le faire avec mes coéquipières en juillet ! » souligne-t-elle.

D’ici les Jeux

Comme plusieurs autres pistards, Ariane Bonhomme ne s’attend pas à un retour imminent à la compétition en cyclisme sur piste. Même qu’elle ne serait pas surprise de ne pas se mesurer à ses adversaires avant les Jeux olympiques de Tokyo.

Le prochain camp est prévu en novembre, alors elle devra s’entraîner seule d’ici là pour garder la forme. Reste à voir comment les mesures évolueront au fil du temps afin de savoir si Matt Shallcrass et Jasmin Duehring seront revenus au pays. « C’est une situation unique de ne pas revoir mes coéquipières avant quelques mois et c’est dur de garder la motivation. Je vais faire mes propres camps et je me rendrai à Milton pour changer d’environnement, sinon je vais devenir folle ! »

Bonhomme n’est pas retournée sur la piste depuis les Championnats du monde, qui ont eu lieu du 26 février au 1er mars. « Ce n’est pas vraiment différent, parce qu’habituellement, on ne fait pas vraiment de piste durant l’été. Cette fois, c’est surtout différent parce qu’on devait y passer tout l’été en vue des Jeux. Je trouve des moyens pour m’adapter et je vais revenir en pleine forme pour attaquer les défis qui s’en viennent », conclut-elle.

(Rédaction : Sportcom)

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