31janv
Après la casse, Simone Boilard s’offre un top-10
mardi, 31 janvier 2023Il y a deux semaines, Simone Boilard se retrouvait sur la touche en raison d’une lourde chute survenue à sa première sortie de la saison. Malgré les dommages physiques et le repos forcé, elle n’a rien laissé paraître lors de la course Cadel Evans Great Ocean, où elle s’est classée 10e, samedi, en Australie. La Québécoise n’avait pas d’attentes particulières pour l’occasion, si ce n’était que de terminer les 141 kilomètres du parcours sur les routes de Geelong.
Un judicieux plan de match et un travail d’équipe impeccable ont toutefois propulsé la cycliste vers le deuxième meilleur résultat de sa carrière en World Tour après une huitième place en lever de rideau du Tour de France féminin 2022, en juillet dernier.
« Il faut dire que ma préparation a été un peu compliquée. En fait, je n’ai pas pu m’entraîner pendant plus de dix jours, alors je n’étais pas à mon top, surtout qu’en janvier, on n’a pas beaucoup de millage dans les jambes », a lancé Boilard, en attente de son vol qui allait la ramener vers Nice, dimanche.
« Heureusement, on a réussi à tirer le maximum de cette course avec les outils qu’on avait, a-t-elle poursuivi. Mes coéquipières ont fait du travail exceptionnel et, personnellement, j’ai coursé de manière intelligente et je m’en suis bien sortie. Ça me rend très fière ! »
La meneuse de l’équipe française St Michel - Mavic - Auber93 a rallié l’arrivée au sein d’un groupe de 13 coureuses mené par la Néerlandaise Nina Buijsman (Human Powered Health), troisième du jour grâce à son effort dans les derniers mètres de l’épreuve. Quatre secondes plus tôt, sa compatriote Loes Adegeest (FDJ – Suez) l’a emporté au sprint devant l’Australienne Amanda Spratt (Trek – Segafredo). « Je suis un peu déçue du final, a confié Boilard.
Je pense que le top-5 était accessible, mais j’ai été emboîtée au sprint. C’est mon erreur, mais honnêtement, je ne m’attendais pas du tout à être dans le coup à ce moment. » Si cette performance a eu l’effet d’une surprise pour l’athlète de Québec, cette dernière a aussi avoué avoir poussé un soupir de soulagement au terme de la journée. Non seulement elle a été en mesure d’éviter la casse, ce qui n’avait pas été le cas au Santos Tour Down Under, mais elle a pu rapidement tourner la page sur ce malheureux incident.
« Ç’a été tout un choc, tellement que j’en ai cassé mon casque ! La tête, on ne niaise pas avec ça et j’ai fait un reset de 48 heures au repos et sans écran. Ça m’a fait du bien et j’ai pu me remettre assez vite, sans nécessairement remonter en vélo. Ce n’est pas l’idéal et c’est difficile mentalement, mais on s’en sort bien quand même », a-t-elle analysé.
La cycliste de 22 ans profitera de quelques jours de congé à son retour en France, après quoi elle se préparera pour ses prochaines courses prévues au Tour des Émirats arabes unis, une autre étape du circuit mondial féminin, qui se déroulera du 9 au 12 février.
« On a un super calendrier cette année avec plusieurs courses en World Tour. Je vais m’assurer d’arriver prête pour aller chercher le plus de kilomètres possible en ce début de saison. En attendant que la forme soit à 100 %, c’est quand même plaisant de voir que je peux réussir à faire de bonnes courses », a-t-elle conclu.
(Rédaction : Sportcom)