2sept
Bataille au sommet et dans les nuages
jeudi, 2 septembre 2021Les montagnes et les nuages n’ont pas empêché le Colombien Miguel Angel Lopez (Movistar) de survoler la 18e étape du Tour d’Espagne. Jeudi, celui qui est surnommé Superman, s’est imposé en solo au sommet de l’Altu d’El Gamoniteiru après 163 kilomètres de course. Tout juste derrière lui, Primoz Roglic (Jumbo-Visma) a assuré la défense de son maillot rouge de meneur.
James Piccoli (Israel Start-Up Nation) a rallié l’arrivée en 74e place dans un groupe de 16 coureurs qui a accusé un retard de 26 minutes. Il avait fait partie de l’échappée du jour, groupe duquel est sorti l’Australien Michael Storer (DSM) pour tenter sa chance en solo.
« Il y avait presque 4500 mètres de dénivelé, alors c’était éprouvant. Nous (les membres de l’échappée) avons roulé fort pour nous rendre à l’arrivée, mais bon, les équipes derrière ont décidé de contrôler », a reconnu le Montréalais, ajoutant être satisfait de son niveau de forme.
« Storer est parti après la deuxième grosse montée et on n’a pas vraiment compris pourquoi il voulait s’essayer à 70 kilomètres de l’arrivée. Finalement, il a montré qu’il était fort. »
L’Australien a tenu le coup pendant un peu plus de 60 kilomètres lorsque l’Espagnol David de la Cruz (UAE-Emirates) l’a pris en chasse avec une dizaine de kilomètres à faire. De la Cruz n’a mis que 1,5 kilomètre pour combler le retard de 1 min 45 s qui le séparait de la tête de course.
L’Espagnol avait 40 secondes d’avance sur le groupe des favoris pour le classement général qui comptait Primoz Rogli, Egan Bernal (Ineos-Grenadiers) et Enric Mas (Movistar).
Angel Lopez s’est extirpé de ce groupe à 4 kilomètres du sommet pour ensuite rattraper de la Cruz, un kilomètre plus tard. Signe du destin, la portion de la route n’était plus dans les nuages à ce moment, ce qui a fait en sorte que de la Cruz a bien pu voir le Colombien filer seul en tête.
Derrière, Roglic et Bernal ont attaqué sans succès avec Mas bien calé derrière, préférant ne pas revenir sur son coéquipier qui filait vers la victoire d’étape. Le maillot rouge a finalement pu se distancer dans les 100 derniers mètres pour grappiller quelques secondes.
Roglic compte désormais 2 min 30 s d’avance sur Mas au classement général où Piccoli est 62e.
Aussi bien en rire
James Piccoli n’a plus que Guy Niv et Sebastian Berwick comme coéquipiers à la Vuelta. Cinq coureurs d’Israel Start-Up Nation ont été contraints à l’abandon depuis le début du tour. Une situation qui comporte son lot de défis, mais aussi d’avantages comme l’a expliqué celui qui fêtera ses 30 ans dimanche.
« Le vélo est un sport d’équipe, alors plusieurs choses sont plus difficiles. Nous avons eu beaucoup de malchance à cette Vuelta avec des chutes et des abandons, mais on garde le moral. Disons qu’on parle beaucoup moins au souper parce qu’il y a moins de monde », laisse tomber Piccoli, pince-sans-rire.
« Nous sommes moins nombreux dans la course, mais en même temps, nous avons tout le personnel de soutien pour nous trois et nous avons maintenant chacun notre soigneur privé. On fait même des jokes pour savoir qui sera le prochain des trois qui va abandonner. Nous pourrions être négatifs après toutes ces malchances, mais ça ne servirait à rien. »
Une autre étape montagneuse de 191 kilomètres attend le peloton vendredi entre Tapia et Monforte de Lemos.
Marlen Reussler elle aussi en solo
Toujours en Espagne, mais chez les femmes cette fois, la Suisse Marlen Reussler (Alé BTC Ljubljana) s’est imposée en solo sur le parcours montagneux de la première étape du Challenge d’Espagne. Celle qui est montée sur la deuxième marche du podium du contre-la-montre des Jeux olympiques de Tokyo a devancé sa plus proche rivale, l’Américaine Coryn Rivera (DSM) de 22 secondes au terme de l’étape disputée entre la Estacion Invernal Cabeza de Manzaneda et A Rua dans le nord-ouest de la péninsule ibérique.
Reussler enfile ainsi le maillot de meneuse.
Olivia Baril (Massi-Tactic), de Rouyn-Noranda, a conclu au 35e rang (+1 min 48 s), alors qu’elle faisait partie du peloton principal. La Gatinoise Karol-Ann Canuel (SD Worx) a quant à elle conclu en 63e à un peu plus de 8 minutes de la gagnante.
L’étape de vendredi sera un contre-la-montre individuel de 7,3 kilomètres sur un parcours en ascension.
Tour du Benelux
La quatrième étape du Tour du Benelux s’est conclue au sprint, jeudi. C’est le spécialiste des arrivées massives, le Belge Tim Merlier (Alpecin-Fénix) qui a été le plus rapide au bout des 166 kilomètres entre Aalter et Ardooie. Il a devancé le champion du monde 2019, le Danois Mads Pedersen (Trek-Segafredo).
« C’était une arrivée stressante au sprint. On a fait de notre mieux pour placer notre sprinter (Tom Van Asbroeck, 12e). À partir de demain (vendredi), nous allons pouvoir tester la forme un peu plus », a commenté Guillaume Boivin (Israel Start-Up Nation), 41e du jour et qui a fini dans le peloton.
Antoine Duchesne (Groupama-FDJ) a fini dans ce même groupe en 78e place, alors que Hugo Houle (Astana-Premier Tech) s’est classé 107e (+30 s).
La cinquième étape aura lieu vendredi entre Riemst et Bilzen sur un parcours de 192 kilomètres.
(Rédaction : Sportcom)