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« C’est quand même assez décevant et il va falloir que je revienne l’année prochaine ! » - Guillaume Boivin, 48e à Paris-Roubaix

lundi, 14 avril 2025
Paris Roubaix Homme

Montréal, 13 avril 2025 (Sportcom) – Paris-Roubaix a la réputation d’être la course cycliste d’un jour la plus impitoyable. Le mythique secteur de la Trouée d’Arenberg est le plus difficile des 30 secteurs pavés et c’est à cet endroit que Guillaume Boivin (Israel – Premier Tech) a vu son sort se jouer, dimanche. Le Québécois a franchi l’arrivée en 48e place (+10 minutes 55 secondes), un rang derrière son coéquipier français Hugo Hofstetter, qui a connu des ennuis similaires.

Même les meilleurs ne sont pas à l’abri d’une malchance et le champion du monde Tadej Pogacar (UAE Team Emirates - XRG) en a fait les frais. Luttant contre l’autre grand favori Mathieu Van der Poel (Alpecin - Deceuninck), le Slovène a chuté dans un virage à une quarantaine de kilomètres de la fin. Le champion du monde ne s’est pas blessé, mais il n’a jamais été en mesure de revenir sur le Néerlandais qui s’est imposé au vieux vélodrome de Roubaix pour une troisième année de suite.

Le Danois Mads Pedersen (Lidl - Trek) a complété le podium qui a été composé des mêmes athlètes qu’au Tour des Flandres où Pogacar s’était imposé devant Pederson et Van der Poel.

« Nous avons eu un peu de malchances et c’est un peu plate », a lancé d’entrée de jeu Boivin en entrevue à Sportcom, le ton résigné. « C’est quand même assez décevant et il va falloir que je revienne l’année prochaine ! »

Le débit de la voix de celui qui a vécu une sixième participation à l’Enfer du Nord était ponctué de quelques toux, mais c’est surtout la désolation qui teintait son analyse.

« Après 2021, c’est l’édition où j’avais mes meilleures jambes et c’est ce qui fait que c’est encore plus décevant », a poursuivi Boivin, auteur d’une neuvième place, il y a quatre ans, dans des conditions boueuses, contrairement à celles de dimanche.

« Nous avons pratiquement tous crevé dans la Trouée d’Arenberg et j’ai roulé sur une crevaison pendant un bon bout avant d’avoir une nouvelle roue. »

Boivin a poursuivi sa course avec le pneu avant en partie dégonflé sur les pavés suivants jusqu’à ce qu’il puisse changer sa roue avec l’aide d’un mécano en bordure du parcours.

« C’est un peu poche, car jusqu’à ma crevaison, je faisais une belle course et je me sentais vraiment bien. Faque c’est ça. [...] Notre équipe n’a pas eu beaucoup de chance à un moment-clé de la course, car c’est là que la course a explosé. »

L’athlète n’avait toutefois pas lancé la serviette et il avait encore espoir de décrocher un bon résultat. L’ancien champion canadien s’est dépensé sans compter pour recoller au groupe devant lui, sans avoir pu se caler derrière des voitures suiveuses pour alléger son effort. Peu de temps après avoir fait la jonction, le vétéran de 35 ans a été pris derrière une chute qui a coupé net sa tentative de retour. Pas juste pour lui, mais pour plusieurs membres du groupe où les volontaires pour maintenir une cadence élevée n’étaient pas assez nombreux.

« La plupart des gars dans ce groupe-là étaient un peu morts. »

Une santé retrouvée après la chute du Tour des Flandres

Il y a une semaine, Boivin avait lourdement chuté au Tour des Flandres avec l’impression de s’être fait frapper par un autobus. L’athlète a fait honneur de sa réputation de dur au mal et c’est en bonne forme qu’il s’est présenté à la ligne de départ dimanche matin.

« J’ai été courbaturé trois ou quatre jours, mais après ça, c’était passé. Je n’avais pas de blessure apparente. J’avais juste tout le corps courbaturé. J’ai réussi à faire une bonne semaine d’entraînement et je me sentais quand même assez en forme et les jambes étaient bonnes pour aujourd’hui. »

Des membres de sa famille, dont son père, son frère et un neveu, étaient sur place pour l’encourager.

« Ça m’a donné une énergie supplémentaire quand je les ai vus hier (samedi). La dernière fois, c’était aux Grands Prix de Québec et Montréal, alors c’était vraiment le fun. »

Autant sa déception est grande, autant Guillaume Boivin sait que Paris-Roubaix a une place spéciale dans son esprit, peu importe le résultat.

« À Paris-Roubaix, il y a 175 coureurs au départ et 175 histoires différentes. C’est la plus belle course de l’année et mon opinion ne change pas après aujourd’hui. »

Rédaction Sportcom

Rédaction : Mathieu Laberge

Information : 514-990-0966 ou 1-866-990-0966

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