Le Québécois d'adoption Michael Woods, membre de la formation Israel – Premier Tech, est devenu dimanche le troisième Canadien de l’histoire à remporter une étape au Tour de France. Woods a réussi l’exploit grâce à un retour plus que spectaculaire lors de la neuvième étape dans la montée de l’imposant Puy-de-Dôme.

« Je suis vraiment fier de mon équipe, ils ont fait un travail incroyable qui a mené à cette victoire. C’est un rêve qui devient réalité ! J’ai 36 ans et je ne rajeunis pas, je parle depuis longtemps de gagner une étape au Tour de France et c’est maintenant fait. J’ai eu un support incroyable de mon entourage pour y arriver », a mentionné Woods après sa victoire.

Membre de l’échappée du jour dès les premiers instants de la course en compagnie de 13 autres cyclistes, dont son coéquipier québécois Guillaume Boivin, Woods a vu l’Américain Matteo Jorgenson (Movistar) se détacher en solo avec 47 kilomètres à parcourir.

L’arrivée au sommet du Puy-de-Dôme était marquée par une montée de 12,6 kilomètres à 7,8% de dénivelé avec une moyenne de 12% dans les trois derniers kilomètres.

Jorgenson semblait filer facilement vers la victoire avec trois kilomètres à faire, mais Michael Woods, a ouvert la machine. Il a d’abord rattrapé le Slovène Matej Mohoric (Bahrain – Victorious) pour grimper au deuxième rang. La tâche s’annonçait toutefois ardue, voire impossible afin de rattraper Jorgenson, toujours en tête avec 35 secondes d’avance et 1,6 kilomètre à parcourir.

Woods n’a toutefois jamais baissé les bras et il a poursuivi sa cavale pour tenter de rejoindre Jorgenson, ce qu’il a finalement réussi à faire à 500 mètres du sommet et de l’arrivée.

C’est avec les bras dans les airs que Michael Woods a remporté la première étape de sa carrière au Tour de France. On pouvait lire l’inscription « Max + Will » sur son avant-bras droit pour saluer ses deux jeunes enfants.

« C’est une grosse journée qui se termine vraiment bien. Michael a été extraordinaire dans la dernière montée. C’était le plan d’être dans l’échappée avec lui pour pouvoir le supporter. C’était très difficile, mais c’est une journée incroyable pour notre équipe, on est vraiment heureux », s’est réjoui Guillaume Boivin.

Boivin avait presque prédit la victoire d’un membre de son équipe la veille en entrevue avec Sportcom alors qu’il mentionnait qu’il sentait que lui et ses coéquipiers avaient certainement les jambes pour prétendre à une victoire d’étape.

Woods rejoint donc son coéquipier Hugo Houle, vainqueur de la 16e étape l’an dernier, et son directeur sportif Steve Bauer, gagnant de la première étape du Tour en 1988, comme seuls Canadiens à avoir remporté une étape de la Grande Boucle.

« Quand le plan fonctionne à la perfection comme aujourd’hui (dimanche), c’est merveilleux ! Chapeau à Mike pour ce qu’il a accompli. Ça nous donne beaucoup de momentum pour la suite du Tour et on démontre que nous méritons vraiment d’être ici », a de son côté mentionné Hugo Houle à propos de la victoire de son coéquipier.

Après son effort de plus de 135 kilomètres dans le groupe de tête, Boivin a terminé l’étape au 77e échelon (+24 minutes 21 secondes) alors qu’Hugo Houle s’est classé 85e (+26 minutes 12 secondes).

C’est finalement le Français Pierre Latour (TotalEnergies) qui a terminé deuxième (+28 secondes), suivi de Mohoric (+35 secondes) et de Jorgenson (+36 secondes).

La bataille pour le maillot jaune s’est poursuivie dans le peloton. Le Slovène Tadej Pogacar (UAE Emirates) a attaqué dans les derniers mètres de l’étape pour réduire l’écart à 17 secondes au classement général provisoire sur le meneur Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma).

Les cyclistes profiteront d’une journée de repos bien méritée lundi avant de reprendre l’action à Vulcania mardi pour une étape de 167,2 kilomètres qui les mèneront jusqu’à Issoire.

Non sans difficulté, Magdeleine Vallières-Mill (EF Education-TIBCO-SVB) a été en mesure d’aider sa coéquipière américaine Veronica Ewers à terminer le Tour d’Italie au quatrième rang. Ewers avait perdu cette place la veille au profit de l’Italienne Erica Magnaldi.

L’Américaine a terminé troisième lors d’un sprint intermédiaire à 72 kilomètres de l’arrivée, ce qui lui a permis d’aller chercher une seconde de bonification supplémentaire. Cette seconde aura finalement fait la différence pour lui permettre de terminer le Tour d’Italie au quatrième échelon, tout juste devant Magnaldi.

La journée ne s’est toutefois pas conclue de belle façon pour Vallières-Mill qui a été victime d’un coup de chaleur avec 40 kilomètres à parcourir. La Québécoise s’est évanouie pendant quelques secondes avant de déclarer forfait pour la fin de la course.

L’étape a été remportée au sprint par l’Italienne Chiara Consonni (UAE ADQ) devant la Néerlandaise Marianne Vos (Jumbo-Visma) et l’Américaine Ally Wollaston (AG Insurance – Soudal Quick-Step).

Annemiek Van Vleuten, 49e du jour, a conservé la tête du classement général pour remporter le Giro pour la quatrième fois de sa carrière.

(Rédaction : Sportcom)