Dans certains sports, la pluie arrête le déroulement de l’action. En cyclisme sur route, on enlève un col au parcours, les coureurs roulent 194 kilomètres avec plus de 5000 mètres de dénivelé et terminent l’épreuve sous la pluie alors que le mercure est à peine au-dessus du point de congélation. Voilà ce que Guillaume Boivin (Israel Cycling Academy) et les 144 autres rescapés de la 16e étape du Tour d’Italie ont affronté mardi, entre Lovere et Ponte di Legno.

L’étape a été amputée de l’ascension du Passio Gavia en raison de la trop grande quantité de neige au sommet, sauf que cela n’a pas rendu la tâche plus facile pour le peloton comme l’a constaté Guillaume Boivin, 119e du jour, à près de 33 minutes du gagnant, l’Italien Giulio Ciccone (Trek-Segafredo).

« On n’a pas fait le Passio Gavia, mais c’était quand même 5000 mètres de dénivelé aujourd’hui. Les deux dernières heures, c’était un peu l’apocalypse! Au sommet du Mortirolo, il devait faire 4-5 degrés et avec la pluie c’était vraiment des conditions pas faciles », a relaté le Montréalais.

Réconforté d’arriver au pied de la montée du Mortirolo dans le groupe du maillot rose, Boivin a pu compléter la course sans la peur de finir hors délai. Mais encore fallait-il qu’il se rende jusqu’à l’arrivée.

« Il faisait frette. Il faisait pas mal frette! Il mouillait vraiment, vraiment fort et dans la descente, c’était vraiment désagréable. J’avais les bras et les épaules barrés et je commençais à trembler. À la vitesse que l’on va, ce n’est pas la meilleure idée de shaker du guidon. J’ai dû me concentrer pour reprendre le contrôle et ç’aurait pu être dangereux. J’ai dû me battre mentalement, mais tout le monde était complètement congelé. »

L’Équatorien Richard Carapaz (Movistar) conserve le maillot de meneur avec une avance de 1 minute 47 secondes sur l’Italien Vincenzo Nibali (Bahrain Merida). Boivin (+3 h 36 min 15 s) passe de la 134e à la 126e place.

Une journée de 181 kilomètres sera au programme de la journée de mercredi.

Rédaction : Sportcom