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L'INSPQ réaffirme l'importance du casque de vélo

mardi, 20 mars 2018

Mandaté par le ministère de la Santé et des Services sociaux, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a publié, aujourd’hui, un avis scientifique intitulé La sécurité des cyclistes : importance du casque de vélo et pertinence de le rendre obligatoire au Québec. Dans celui-ci, l’INSPQ rappelle que le casque de vélo est très efficace pour prévenir les blessures à la tête chez les cyclistes.

Les données compilées ont également permis d’observer un accroissement grandissant du nombre de cyclistes portant volontairement un casque de vélo au cours des dernières années. Cela dit, le taux de port du casque pour l’ensemble du Québec, lui, demeure relativement faible, avec une proportion de 53,2 % en 2014.

Loi obligeant le port du casque

Le port du casque de vélo est obligatoire dans certains pays tels que l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis. Au Canada, il est obligatoire en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick, à l’Île-du-Prince-Édouard et en Colombie-Britannique pour tous les cyclistes, de même qu’en Ontario, en Alberta et au Manitoba pour les cyclistes âgés de moins de 18 ans. Au Québec, le port du casque de vélo se fait sur une base volontaire, sauf sur le territoire de la ville de Sherbrooke, où il est obligatoire pour les moins de 18 ans depuis mars 2011. 

L’INSPQ conclut que la revue systématique des études publiées ne permet pas d’éliminer la possibilité qu’une telle loi entraîne une réduction de la pratique du vélo, en particulier chez les jeunes. Cela ne veut toutefois pas dire que cette mesure engendrerait une réduction de la pratique du vélo. 

D’ailleurs, trois des quatre études menées au Canada n’ont montré aucun effet négatif sur la pratique du vélo suite à l’adoption d’une loi sur le port du casque. 

Qui plus est, une étude réalisée auprès des 12 à 17 ans à Sherbrooke démontre que la pratique du vélo est demeurée stable après l’introduction de la loi sur le port du casque chez les moins de 18 ans. 

Bref, il n’y a pas de conclusion claire quant à l’impact négatif et durable d’une telle législation sur le nombre de pratiquants. 

Promotion et infrastructures

Dans ce contexte, l’INSPQ recommande d’accentuer les efforts de promotion du casque de vélo, ce avec quoi nous sommes évidemment en accord. 

L’INSPQ recommande également d’accentuer les efforts consentis à l’implantation d’infrastructures cyclables sécuritaires. Bien sûr, la sécurité des cyclistes passe d’abord et avant tout par l’élaboration d’aménagements cyclables adaptés et sécuritaires. Or, ces infrastructures n’excluent en rien le port du casque. Combinées, ces deux mesures seraient d’autant plus efficaces, car le port du casque de vélo est non seulement efficace lors des collisions avec un véhicule motorisé, mais aussi dans les collisions n’impliquant pas de véhicule motorisé. Ainsi, dans tous les cas, mieux vaut porter un casque. 

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