18août
Le Canada, sixième au total des médailles
samedi, 18 août 2018Le Canada a ajouté un podium à son palmarès lors de la quatrième journée de compétition présentée dans le cadre de la Coupe du Monde Paracyclisme Route UCI 2018 accueillie à Baie-Comeau. Avec sa médaille d’or ravie à la course sur route H2, l’Ontarienne Holly Dapp a porté à quatre le nombre de récompenses dorées détenues par la nation hôte.
Décoré d’or jeudi, Charles Moreau figurait parmi les favoris chez les compétiteurs H3. Il a toutefois connu une journée un peu difficile. Celui qui s’est vite retrouvé dans le groupe de tête peinait à maintenir le contact avec ses deux compagnons d’échappée. Après s’être fait légèrement distancé, l’athlète originaire de la Belle Province a dépensé beaucoup d’énergie pour revenir, ce qui l’a hypothéqué pour le reste de le course. Il a donc dû se contenter du huitième rang. Ses compatriotes Joey Desjardins (Ontario), Alex Hyndman (Ontario) et Rico Morneau (Québec) ont, quant à eux, pris les 5e, 6e et 14e rangs.
La Québécoise Myriam Adam (H3) et l’Albertaine Kara Douville (H4) se sont toutes deux arrêtées au pied du podium. À l’issue des 37,8 kilomètres de l’épreuve H2, Matthew Kinnie (Nouveau-Brunswick), Robert Labbé (Québec) et Eric Page (Québec) ont fini 8e, 9e et 10e. Le Québécois Patrick Desnoyers s’est classé sixième chez les H5.
La Québécoise Camille René, qui évoluait dans la catégorie H3, n’a pas complété l’épreuve.
Les représentants américains mènent toujours le bal grâce à une récolte de 11 médailles. Maintenant détentrice de neuf médailles, la délégation allemande s’est hissée au deuxième échelon. À égalité au total, trois nations ont été départagées en fonction de leurs médailles d’or. Ainsi, l’Australie occupe le troisième rang, tout juste devant la Grande-Bretagne et le Canada.
Plusieurs habitants sont sortis de leur résidence pour encourager les coureurs. Certains ont même organisé des rassemblement sur leur terrain, d’où ils observaient avec admiration les exploits des athlètes. Ils étaient nombreux et bruyants aux abords du parcours. Munis de clochettes à l’effigie du commanditaire présentateur, des spectateurs manifestaient leur enthousiasme, alors que d’autres se faisaient entendre de manière plus traditionnelle, c’est-à-dire au moyen de leurs mains et de leurs cordes vocales. Bref, il y avait de l’ambiance.
Cinquième et dernière journée
Dimanche, ce sera au tour des paracyclistes des classes sportives C et T ainsi que des tandems de prendre d’assaut les rues de Baie-Comeau dans le cadre de la course sur route.
La genèse du projet
En 2010, Baie-Comeau accueillait les Championnats du monde de paracyclisme, son premier événement d’envergure internationale, tous domaines confondus. Les deux années suivantes, la ville de la Côte-Nord était l’hôte d’une épreuve de la série de la Coupe du monde, alors que 2013 marquait le grand retour des Mondiaux en sol baie-comois. Mais après, rien. Pour presque cinq ans. Que s’est-il passé?
« Les derniers Championnats du monde ont été tenus par Paramanic International, qui n’était déjà plus sous la gouverne de François Gariépy. Après 2013, le comité a continué d’exister dans le but d’organiser d’autres événements, en paracyclisme ou non. Mais les bénévoles commençaient à s’essouffler. Isabelle Gariépy, qui n’a rien à voir avec l’autre Gariépy, a quitté l’organisation, et Paramanic a été liquidée. Comme Francois [Paquet] et moi on avait l’intention de revenir, on a acheté certains actifs de Paramanic, et on a mis le projet en marche avec Louis [Barbeau] », a raconté Ian Beaulieu, le président de Gestion SPACT, l’entreprise responsable de l’organisation de la Coupe du Monde Paracyclisme Route UCI 2018.
Entre le moment de la conception du projet et sa concrétisation, quels ont été les défis rencontrés? « Refaire une structure après cinq ans, c’est trop. Il y a du savoir qui est perdu. On a donc du tout repartir de zéro, ou presque, surtout qu’on allait pas au même endroit. Mais le plus gros défi, je dirais que c’est le financement. Ç’a bien été, mais on a eu d’importants partenaires potentiels qui ont décliné. Et le recrutement des bénévoles n’a pas nécessairement été facile. La période juste avant la rentrée, c’est pas évident », a-t-il souligné.
Vision et retombées
« L’idée était que les habitants s’approprient l’événement. Je voulais pas que ce soit juste une course. Je voulais leur donner quelque chose. Je voulais leur offrir des activités populaires et des spectacles, mais aussi laisser un lègue. C’est entre autres ce qu’on a fait avec la cafétéria de la polyvalente [école secondaire Serge-Bouchard], qui n’était plus fonctionnelle. On a fait un partenariat avec la commission scolaire. On a divisé à parts égales la facture pour remettre la cuisine aux normes. En plus de servir pour la préparation des repas durant les compétitions, elle pourra être utilisée par la polyvalente, mais aussi pour l’organisation d’événements de levée de fonds », a indiqué l’homme d’affaires bien connu dans la région.
« Les retombées économiques d’un événement comme celui-là sont importantes. On parle de près de trois millions dans la région. C’est comme si quelques petites PME venaient d’ouvrir tout d’un coup. Mais les retombées ne sont pas seulement monétaires, elles sont aussi humaines. Les gens voient les athlètes se dépasser. C’est inspirant », a-t-il conclu.