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À l’an prochain, Baie-Comeau!

dimanche, 19 août 2018
Jbs 1695
Crédit : Jean-Baptiste Benavent

Le rideau est tombé sur Baie-Comeau, dimanche, alors que se concluait la finale de la Coupe du Monde Paracyclisme Route UCI 2018. Les quelques centaines de spectateurs ont profité de ces derniers moments pour manifester leur reconnaissance, sous forme d’applaudissements et d’encouragements de toutes sortes. Et les paracyclistes le leur ont bien rendu, en les gratifiant d’enlevantes performances.

Pour remercier la foule, l’escouade canadienne lui a offert deux dernières médailles d’or, un cadeau signé par le Britanno-Colombien Tristen Chernove (C2) et la Torontoise Shelley Gautier (T1). L’Albertain Ross Wilson (C1) et la Québécoise Marie-Claude Molnar (C4) ont, eux aussi, fait leur part, ajoutant une médaille d’argent et une médaille de bronze à la récolte de la nation hôte.

Au terme d’une course éreintante et pleine de rebondissements, dont plusieurs de nature mécanique, le tandem des Québécois Daniel Chalifour (B) et Jean-Michel Lachance (P) a été le sixième à franchir le fil d’arrivée. Leurs confrères Matthieu Croteau-Daigle (B) et Benoit Lussier (P) se sont quant à eux classés huitièmes. Les Albertains Lowell Taylor (B) et Andrew Davidson (P) ont fini 13e, un rang devant les Québécois Benoit Lalumière Cloutier (B) et Maxime Vives (P), qui, eux, en étaient à leur première participation à une épreuve de la série mondiale.

Au sprint pour le bronze, les Canadiennes ont été battues par les Belges. Le duo québécois composé d’Annie Bouchard (B) et Evelyne Gagnon (P) s’est donc arrêté au pied du podium, suivi des Albertaines Carla Shibley (B) et Erin Ruttan (P), puis de la paire formée par l’Ontarienne Robbi Weldon (B) et la Québécoise Anaïs Courteille (P).

Nicole Clermont (C5) et Sébastien Rioux (C4), deux athlètes originaires de la Belle Province, ont pris les sixième et neuvième rangs. Leur compatriote Louis-Albert Corriveau Jolin (T2) s’est inscrit au septième rang, dans le même temps que le sixième.

Marie-Ève Croteau (T2) et Michael Sametz (C3) n’ont pas été en mesure de compléter leur épreuve.

L’Allemagne a effectué une remontée au classement des médailles pour l’emporter avec un total de 16, dont 6 d’or. Avec un déficit de deux médailles, les délégations de la Grande-Bretagne, de l’Australie et des États-Unis se sont respectivement classées deuxième, troisième et quatrième. En vertu d’une récolte de 12 médailles, la formation de l’unifolié pointe au cinquième rang. Cela dit, avec six médailles d’or, le Canada en détient autant que l’Allemagne et la Grande-Bretagne.

De retour en 2019

Rappelons que la ville de la Côte-Nord accueillera de nouveau une tranche du circuit mondial, l’an prochain. Ce n’est donc pas un adieu, mais bien un au revoir. À bientôt, Baie-Comeau!

État de la situation du paracyclisme

Où se situe le Canada par rapport aux autres nations représentées en paracyclisme? « On a de bons athlètes. Le programme est de plus en plus solide et on a de plus en plus d’outils pour y arriver. De ce côté-là, je crois que c'est un succès sur toute la ligne. Mais l’endroit où je trouve qu’il y a un manque, c’est dans l’introduction, le recrutement et la patience. Ce qui est à la mode en ce moment, c’est les tests. Oui, ça fonctionne. La preuve, des athlètes gagnent. Mais si on veut développer le demain et l’après-demain, on ne peut pas attendre les miracles. Il faut les provoquer », a insisté Eric Van den Eynde, entraîneur de l’équipe du Québec.

Et sinon, de manière plus globale, quel est le bilan de santé de la discipline? « Il y a plus d’implication, mais le nombre d’athlètes demeure plus ou moins le même. Certaines catégories sont en santé, et d’autres moins. Et c’est en partie à cause du recrutement. J’ai remarqué que le recrutement se fait là où c’est plus facile. Tout le monde aime les athlètes autonomes. Mais les athlètes qui demandent plus d’implication en temps et en accompagnement sont un peu délaissés », a indiqué celui qui a déjà occupé la fonction d’entraîneur de l’équipe nationale et qui a collaboré avec certains des meilleurs athlètes au monde, autant en paracyclisme qu’en cyclisme dit régulier.

Et quelle est l’incidence de la tenue d’une épreuve de ce calibre en sol québécois en termes de développement? « L’impact est trop local. Si il était provincial ou national, ça stimulerait des gens. Il y a quelques histoires, comme celle de Camille René, qui attirent l’attention. Dans son cas, ça fait six mois qu’elle est sortie de réadaptation. Donc, les gens sont curieux de voir où ça va la mener. Sauf que je trouve que les efforts de Baie-Comeau n’ont pas l’attention qu’ils méritent. Ils devraient être reconnus à travers le Canada. Il n’y a pas assez de reconnaissance, autant pour les athlètes que pour les gens qui ont rendu l’événement possible », a-t-il fait valoir.

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