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Marie-Ève Croteau se confie en vue de sa participation aux Championnats du monde

jeudi, 12 septembre 2019
Marie-Ève Croteau sera en action vendredi lors des Championnats du monde Para Route 2019 à Emmen, aux Pays-Bas
Casey B Gibson

Ancienne vice-championne du monde en 2013 et 2014, Marie-Ève Croteau a connu son lot d'ennuis au cours des dernières années l'éloignant de ses objectifs de récolter une médaille olympique, elle qui a pris le quatrième échelon lors des Jeux paralympiques de Rio en 2016. À moins d'un an des Jeux paralympiques de Tokyo, la paracycliste québécoise veut entrer par la grande porte à Tokyo. Voici une entrevue exclusive avec Marie-Ève Croteau sous forme de questions-réponses.

À quelques jours des Mondiaux, es-tu satisfaite de ta forme?

Tout à fait, je me sens physiquement très bien, ma jambe droite est très puissante et mon cardio est également très bon.

Est-ce que tu t'attendais à te retrouver dans cette forme ici?

Oui, c'est-à-dire en pleine forme pour les Mondiaux et j’en suis forte heureuse. J’ai travaillé très fort tout l’été et fait beaucoup de sacrifices et de nombreux entraînements avec mon coach Éric. Je récolte ce pourquoi j’ai trimé dur.

Comment se sont passés les derniers entraînements avant ton départ?

Excessivement bien, je suis même un peu surprise bien humblement des résultats malgré la fatigue accumulée après de bonnes journées d’entraînement consécutives. J’ai même battu mes propres records personnels tant sur la distance que sur les watts déployées lors d’un effort de chrono sur 30 min avec 195 watts à 31 km/h de moyenne avec une jambe.

Est-ce que la sélection des séances se fait en fonction des mondiaux (type de parcours)?

Pour chacune des compétitions, mes entraînements sont basés sur le type de parcours et sont quasiment toujours reliés à un camp d’entraînement variant de 7 à 10 jrs majoritairement.

Est-ce que ton programme est flexible à quelques jours des Mondiaux?

Mes entraînements sont également basés sur ma récupération, petites blessures ou autres car il est important d’écouter son corps et de ce fait, les entraînements peuvent être modifiés ou déplacés tout en gardant l’objectif initial.

Comment se sont passés tes déplacements? Est-ce que le décalage horaire t'affecte?

Super bien, léger retard en partant de Québec mais sinon tout était parfait.

Pour la deuxième question, pas vraiment! Mon truc est de prendre l’horaire de la destination. Si je dois dormir, je dors, s’il faut manger, je mange. Nous avons actuellement un décalage horaire de 6 heures en avance par rapport à Québec donc dans l’avion j’essaye de repousser mon sommeil par exemple en fonction de l’heure de notre arrivée

Quels types d’entraînements feras-tu là-bas?

La première journée est relaxe question d’enlever la fatigue du déplacement, la deuxième une d’endurance de base d’environ 2 heures, la troisième journée comporte une autre sortie d’endurance mais avec quelques efforts de sprint, la quatrième journée une sortie un peu plus relax mais avec 2 efforts de 6 min. de contre la morte, cinquième journée reconnaissance du parcours sortie très relax, sixième journée contre la montre, septième journée congé et la huitième journée course sur route.

Quelle est ta routine avant tes compétitions?

Dans les premières journées, petit déjeuner, entraînements matinaux, un peu de détente, après le dîner, ça varie avec traitement massothérapeute ou physiothérapeute, petit café, petite sortie en ville, sieste, réunion d’équipe et tous les repas en équipe.

À quelles épreuves participeras-tu? Quels sont tes objectifs?

Je fera le contre-la-montre vendredi et puis, la course sur route dimanche. Je vise rien de moins qu'un podium!

À part les podiums en Championnat, y a-t-il des enjeux pour les résultats comme ta participation aux JO?

Les résultats sont très importants mais également de par ma sélection, Cyclisme Canada a déjà retranché beaucoup d’athlètes et il ne reste que le groupe actuel qui est aux Mondiaux.

Ta sélection sur l’équipe canadienne pour l’an prochain?

Ma sélection confirme mon brevet (« carding ») pour l’an prochain soit le statut d’athlète de haut niveau reconnu par les 2 gouvernements donc payé comme athlète avec Cyclisme Canada. C’était mon objectif cette année et c’est donc mission accomplie!

Comment gères-tu la pression lors des événements majeurs?

Bien honnêtement, je suis de nature très relaxe, car je sais que j’ai tout fait les entraînements demandés, donné mon maximum et que les jours de compétition, je vais donner mon max. Peu importe le résultat, je sais que mon travail a été fait et que si cette journée, je me fais battre, et bien, cela signifie que ma compétitrice était meilleure que moi cette journée-là. C’est ma vision!

Autres commentaires ?

J’avoue que j’ai hâte de passer du temps à la maison avec mon fiancé, ma famille et mes amis, car disons que mon été a été très souvent dans les valises. Un dodo ou deux à la maison avant de repartir pour un autre 10 jours, c’est bien au début de la saison, mais à la fin de la saison, ça commence à être un peu tannant. Le retour à la maison et un peu de repos seront les bienvenus avant de reprendre l’entraînement vers la fin octobre pour l’année des Jeux à Tokyo.

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