Devant une foule endiablée, le tandem québécois composé de Jean-Michel Lachance et Daniel Chalifour a décroché la première médaille québécoise de cette finale de la Coupe du monde de paracyclisme sur route à Québec vendredi, dans des circonstances plutôt inhabituelles.

À l’issue des trois tours réglementaires, les porte-couleurs de l’équipe du Québec pointaient au cinquième rang. Après révision des commissaires, l’équipe belge a vu son temps être ajusté à la hausse, ce qui a permis au tandem de la Belle Province de grimper au quatrième rang. Devant les Québécois en troisième place, les représentants espagnols n’étaient toutefois pas éligibles au podium. Selon le règlement de l’Union cycliste internationale (UCI), chaque tandem doit passer par le processus de classification pour être éligible au podium. L’équipe espagnole ne s’est pas présentée à la classification en début de semaine. Le coureur de Québec Jean-Michel Lachance et son compatriote de Mont-Laurier Daniel Chalifour ont donc mis la main sur la médaille de bronze.

C’est finalement le tandem néerlandais composé de Tristan Bangma et Patrick Bos qui a été le plus rapide lors du contre-la-montre. Les représentants des Pays-Bas ont survolé le parcours arrêtant le chronomètre à 33 min 16,44 secs après leur troisième tour réglementaire. Les Français Alexandre Lloveras et Maxime Gressier ont complété les 26,4 kilomètres avec un retard de plus d’une minute sur les gagnants du jour.

Du côté féminin, les tandems irlandais se sont assurés du doublé en première et deuxième places devançant les Suédoises. Le tandem piloté par Eve McCrystal a complété la distance avec une avance d’environ 30 secondes sur ses compatriotes irlandaises Josephine Healion et Linda Kelly.

En toute fin de journée, les Français ont coiffé les Italiens par seulement deux secondes dans une course chaudement disputée entre deux puissances mondiales du relais en vélo à mains. Après les deux premiers tours, les meneurs du classement de la Coupe du monde se retrouvaient en quatrième et dernière place, mais le troisième paracycliste français Joseph Fritsch a mis la pédale au fond pour passer la ligne de départ en première place à l’issue du troisième tour. Lors du cinquième et avant-dernier tour, la France accusait un retard de sept secondes sur l’Italie, puis Fritsch avait le mandat de donner une victoire à son pays. Nez à nez dans la dernière ligne droite, celui qui participe aux épreuves dans la catégorie H4 n’a donné aucune chance à son adversaire. Les Espagnols ont finalement conclu l’épreuve en troisième place, devançant la Suisse.

La championne du monde en titre au contre-la-montre individuel dans la catégorie C4, Marie-Claude Molnar a donné un effort constant durant toute la course en matinée, mais ce ne fut pas suffisant pour se hisser sur le podium. L’athlète de Longueuil a conclu les deux tours avec un temps de 30 min 30,80 secs, ce qui lui a valu la cinquième place. C’est finalement l’Américaine Samantha Bosco qui a été la plus rapide. La gagnante du jour a franchi l’arrivée avec une vitesse moyenne de 39,13 km/h. Sa plus proche poursuivante, l’Australienne Meg Lemon a mis 1 minute et 38 secondes de plus qu’elle pour franchir la même distance. Keely Shaw a, quant à elle, permis au Canada d’ajouter une autre médaille à sa collection avec le bronze. Plus tôt dans la journée, Alexandre Hayward (C3) a décroché l’or à sa première participation à une épreuve du circuit de la Coupe du monde Para Route UCI.

Le tandem composé de Maximilien Moreau et Benoit Lalumière-Cloutier a, lui aussi, pris le départ du contre-la-montre vendredi. Les deux représentants québécois portaient les couleurs de l’équipe canadienne pour cette compétition. Le duo québécois a enregistré le huitième meilleur temps de la journée avec 36 min 29,28 secs.

En fin d’après-midi, le coureur de Beaconsfield Piotr Czyzowicz (C4) a signé la 15e place dans sa catégorie. Le Montréalais de 44 ans a complété ses trois tours en 42 min 42,97 secs terminant à 5 minutes et 33 secondes du champion de cette troisième épreuve du circuit mondial, le Belge Louis Clincke. L’Irlandais Ronan Grimes et l’Américain John Terrell ont complété le podium de la catégorie C4.

Fondé en 1980, l’organisme à but non lucratif Adaptavie occupe une place importante dans la vie de milliers de Québécois chaque année. Avec sa mission de prévenir, maintenir, améliorer et promouvoir le bien-être physique et mental ainsi que l’autonomie des personnes vivant avec des limitations fonctionnelles, il était tout à fait normal pour son directeur général, Mario Légaré, de s’associer avec Gestion SPACT pour la tenue de cette finale de la Coupe du monde de paracyclisme sur route UCI 2022 ici même, à Québec.

Considéré comme la référence dans la grande région de la Capitale-Nationale pour les services offerts aux personnes vivant avec des limitations fonctionnelles, l’organisme offre une panoplie de services à environ 2 000 membres chaque année. Outre les activités adaptées telles que les activités aquatiques, les activités de conditionnement physique, des activités sportives encadrées et même des activités mobiles sur mesure, il est possible de louer des équipements ou s’inscrire dans des clubs sportifs adaptés.

Dans le but de supporter les familles des personnes vivant avec des limitations fonctionnelles, des journées de répit sont également offertes. Des camps spécialisés font aussi partie de la liste étoffée de services offerts aux membres.

Adaptavie peut également compter sur un ambassadeur de choix en Jimmy Pelletier. Membre de la Fédération québécoise des sports cyclistes, le Week-end à vélo avec Jimmy permet d’amasser des fonds pour soutenir les activités de l’organisme durant l’année. Lors du plus récent Mérite cycliste québécois organisé par la fédération provinciale, le Week-end à vélo avec Jimmy s’est distingué avec panache. L’événement a été couronné à titre d’événement interprovincial de l’année dans le secteur Cyclisme pour tous de la FQSC.

Avec de grandes vedettes du paracyclisme comme Charles Moreau sur le parcours en fin de semaine, il est permis de croire que des enfants et de jeunes adultes vivant avec des limitations fonctionnelles pourraient prendre goût au paracyclisme et qui sait, peut-être même devenir des modèles pour les générations futures.