8mars
Nathalie Pronovost, une commissaire accomplie en vélo de montagne
mercredi, 8 mars 2023Nathalie Pronovost se promène aux quatre coins du globe pour superviser et encadrer les courses de vélo de montagne comme en témoigne son titre de commissaire internationale. Ses accomplissements ont de quoi impressionner la communauté, puisqu'elle a été reconnue par Cyclisme Canada comme récipiendaire du titre de commissaire de niveau international en 2022. Grâce à l'étroite collaboration de notre responsable des formations et commissaire en vélo de montagne, Christian Côté, vous donne un aperçu du parcours impressionnant de Nathalie Pronovost, une commissaire et femme inspirante pour la communauté des sports cyclistes.
Nathalie Pronovost – Inspirée et inspirante
Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, la FQSC a décidé de mettre en lumière des femmes impliquées au niveau des sports cyclistes. Parmi celles-ci, il y a Nathalie Pronovost, commissaire internationale en vélo de montagne qui s’est vu remettre le prix de commissaire de l’année de Cyclisme Canada. Cette avocate de profession a généreusement accepté de répondre à quelques questions qui lui ont été posées afin de mieux la connaître. Vous y découvrirez une femme inspirée et inspirante.
Le début du commencement
Nathalie est devenue commissaire un peu par la force des choses parce qu’elle a d’abord été impliquée comme bénévole lors des premiers événements de vélo de montagne où son conjoint de l’époque était lui-même commissaire. Elle a fait alors la connaissance de Patrice Drouin, fondateur de Gestev, qui était à la tête de l’AVMQ (Association de vélo de montagne du Québec). Patrice lui a transmis sa passion pour le vélo de montagne et un désir de s’impliquer davantage. C’est à partir de ce moment-là que la femme originaire de St-Narcisse en Mauricie a gravi les échelons de commissaire allant jusqu’à compléter son grade international en 1996. L’année suivante, à l’âge de 27 ans, elle a obtenu sa première assignation en Coupe du monde. Pour bien comprendre toute la passion que Nathalie a envers le vélo de montagne, elle a reporté son mariage d’une semaine pour ne pas rater cette première Coupe du monde.
Les rencontres importantes et significatives
Au cours des nombreuses années où Nathalie a agi comme commissaire, elle a rencontré une panoplie de gens qui lui ont inspirée. Par exemple, elle a été témoin des exploits sportifs de Marie-Hélène Prémont de la scène provinciale à la scène internationale. Au cours de ses nombreux voyages en Amérique du Sud, en Europe ou encore aux États-Unis, elle a fait la découverte de plusieurs femmes exceptionnelles et inspirantes qui ont, toutes à leur manière, aider à définir la personne qu’elle est devenue aujourd’hui. Également, elle a en tête toutes les occasions où son expertise et sa compétence ont été mises à contribution afin de donner une plus-value à un évènement cycliste. Pour elle, cette partie très valorisante et gratifiante vient enrichir son rôle de commissaire.
Les embûches
En 2003 alors qu’elle était enceinte, Nathalie doit combattre un cancer. Obligée de prendre du temps pour guérir, elle doit mettre de côté son travail de commissaire. En même temps, un changement de gouvernance à l’UCI vient chambouler sa carrière et elle se retrouve en quelque sorte dans l’oubli. Elle doit alors travailler très fort pour se refaire un nom et pour se faire assigner de nouveau dans une Coupe du monde. Heureusement, elle a pu reprendre du service il y a quelques années afin de retrouver sa place parmi le Collège des commissaires de plusieurs manches de la Coupe du monde.
La reconnaissance
L’année 2022 a été pour elle une année particulière puisqu’elle s’est vue attribuer plusieurs assignations en Coupe du monde. D’abord à la mythique Coupe du Monde du Mont-Sainte-Anne et ensuite comme Assistante-chef (APCP) aux Championnats du monde qui se tenait à Les Gets. Mais la cerise sur le sundae aura été d’être commissaire-chef (PCP) pour la finale de la Coupe du monde présentée à Val di Sole en se rappelant que cette étape aura été la dernière Coupe du monde sous l’ère du commanditaire Red Bull. Évidemment, on ne peut passer sous silence la reconnaissance qu’elle a reçu de la part de Cyclisme Canada alors qu’elle a reçu le titre de commissaire internationale de l’année. Elle aime se rappeler qu’elle avait gagné ce prix également en 2001.
L’avenir
La suite pour Nathalie est tout simplement d’apprécier chaque assignation qui lui est donnée. Comme son emploi d’avocate lui demande beaucoup de temps et qu’elle n’a que quelques semaines de vacances par année, elle ne peut pas accepter autant d’assignations qu’elle le souhaite. Elle prend donc à chaque année du temps de ses vacances pour aller officier dans un événement de vélo de montage. D’ailleurs, elle consacrera une partie de ses vacances 2023 pour faire partie du Collège des commissaires en vélo de montagne pour les premiers Championnats du monde de cyclisme qui se tiendront au mois d’août, à Glasgow, en Écosse. Elle sera également commissaire en chef pour la première Coupe du monde qui regroupe tous les types d’épreuve (XCO, XCC, XCM, DHI, EDR et EDR-E.). Bref, Nathalie n’a pas fini de nous impressionner.
L’héritage
Au-delà des plus beaux souvenirs que ses voyages lui ont permis de bâtir, elle veut rappeler qu’il est important d’être fier de nos commissaires québécois. La réputation du Québec en matière de cyclisme est excellente, et elle est fière de ses origines. L’implication des femmes amène un souffle différent et il est important pour elles de se battre et de faire leur place dans ce monde qui a longtemps été réservé aux hommes. D’ailleurs, une fois à la retraite, elle compte bien en faire davantage pour le vélo de montagne.