8mars
Camille Desjardins-Leduc, une entraîneure portée vers l'inclusion
mercredi, 8 mars 2023Récipiendaire du prix d'entraîneur communautaire avec Nicolas Masbourian, Camille Desjardins-Leduc a introduit le premier volet paracyclisme pour les enfants au Québec en 2022. À sa première année, celle qui a découvert le cyclisme sur route à huit ans se donne pour mission d'améliorer l'accessibilité du vélo aux personnes vivant avec des limitations fonctionnelles. En 2022, quatre enfants vivant avec des limitations ont pu participer à la première mouture du volet paracyclisme au sein du club des Espoirs Laval.
Pour mieux connaître cette femme inspirante, la FQSC a décidé de vous offrir un format questions-réponses sur ce qui a poussé Camille Desjardins-Leduc à devenir entraîneure.
1.Comment tu as découvert le vélo ?
J’ai découvert le cyclisme sur route lorsque j’avais huit ans. Mon père est un cycliste de longue date et il souhaitait m’initier au sport pour que nous puissions faire des sorties ensemble. Il a cherché un club où je pourrais rouler avec d’autres jeunes et il a trouvé les Espoirs Laval. Ça fait désormais 15 ans que j’y suis et ma passion n’a jamais faibli.
2. Pourquoi devenir entraîneur en sports cyclistes ?
Parce que je crois que le sport est fondamental dans la vie d’un jeune. Le sport permet d’apprendre à se connaitre, à repousser ses limites, à tester ses valeurs, à persévérer et à travailler en équipe. C’est un milieu dans lequel je me suis épanouie et je souhaite contribuer à ce que le plus grand nombre de jeunes puissent le faire à leur tour.
Le rôle d’entraîneure m’a fait grandir. Un lien unique se créer entre l’entraîneure et les athlètes. Il y a peu de métiers où une relation comme celle-là se développe. Les émotions les plus fortes que j’ai ressenties, ce sont grâce aux jeunes. Les voir gagner, c’est certain, mais les voir perdre avec classe aussi. Les voir accomplir leurs objectifs et de les voir apprendre, rien ne me rend plus fière.
En plus, le vélo est un sport qui se pratique à tous les âges, seul ou en groupe. C’est un moyen idéal d’avoir un mode de vie sain et actif à long terme. Vive le vélo partout et pour tous!
3.Quelle est ta feuille de route des dernières années comme entraîneure ?
Ce sera ma neuvième année en tant qu’entraîneure. Chaque saison, je suis présente à toutes les compétitions du calendrier développement, ou presque! Les épreuves de la série Coupe Québec n’ont plus de secret pour moi. J’ai commencé comme entraîneure des bibittes à 15 ans, et je gradue tranquillement vers des groupes plus vieux chaque année afin de développer mes compétences à tous les niveaux. L’été dernier, j’étais l’entraîneure de la délégation de Laval pour les jeux du Québec, une expérience de coaching mémorable. Depuis deux ans, je suis responsable du développement du paracyclisme au club. Ayant complété un bac en orthopédagogie, ce mandat allie parfaitement mes deux passions. Je suis également formatrice PNCE, un rôle que j’apprécie grandement.
4.Ton plus grand accomplissement personnel comme entraîneure ?
La confiance que m’accorde les jeunes et leurs parents. Je sais créer un climat bienveillant et un environnement propice au développement de chacun. J’ai un beau lien avec plusieurs familles que je côtoie depuis maintes années. Le fait que les jeunes me parlent ouvertement et que les parents n’hésitent pas à me questionner sont deux éléments dont je suis le plus fière.
5.Qu’est-ce que tu aimerais accomplir dans les prochaines années ?
Je souhaite certainement poursuivre mon mandat quant au développement du paracyclisme au Québec et multiplier les initiatives pour démocratiser la pratique du cyclisme. Dès 2024, je m’investirai à temps plein dans le monde du sport pour mener à terme des projets auprès des jeunes. Contribuer à créer une communauté sportive dans ma région est une priorité.
D’un autre côté, je compte débuter une maîtrise en psychopédagogie du sport l’hiver prochain. Je souhaite aussi découvrir le coaching à plus haut niveau. Participer à des projets avec les juniors est certainement un objectif, et peut-être débuter une carrière d’entraîneure en piste, qui sait!
6.Comme entraîneure, quelle est ta plus grande priorité ?
Que chaque jeune soit satisfait de sa saison, peu importe son objectif. Montrer à chaque athlète qu’il compte et qu’il a sa place.