Si Ariane Bonhomme peut officiellement profiter des prochains jours après avoir fourni un effort exemplaire dans le cadre du 1er tour et de la ronde des médailles lors de la poursuite par équipe féminine, ses compatriotes québécois qui prennent part aux épreuves individuelles de vitesse, soient le sprint et le keirin, seront en action d'ici quelques heures.

Du côté masculin, Hugo Barrette profitera de son expérience acquise lors des Jeux olympiques de Rio en 2016. Il avait pris le 13e rang au keirin, son épreuve de prédilection. Le Québécois avait raté de peu la petite finale pour les places 7 à 12. Cette fois-ci, le Madelinot entend se tailler une place en finale. Il a acquis beaucoup d'expérience depuis les derniers Jeux olympiques. Cinq ans plus tard, il est plus fort et dans une forme resplendissante. Lors du point de presse de lancement de la saison des activités cyclistes, il avait ne s'être jamais senti aussi bien physiquement.

Le Québécois s'était offert une frayeur lors des Championnats panaméricains de piste à Cali en 2019, où ce dernier avait quitté la piste à plus de 70 km/h avant de terminer dans les estrades. Sur la séquence, il s'était fracturé l'omoplate. À peine deux mois plus tard, il revenait à la compétition. Cette fois-ci, il entend uniquement s'amuser sur son vélo. Il ne veut pas tomber en mode réflexion, mais bien de profiter de chaque instant à Tokyo.

Cette fois-ci, Hugo Barrette participera aux deux épreuves individuelles. Il entamera sa compétition avec le sprint individuel dès 02h30 mercredi, le 4 août 2021. Parmi les 30 participants, il s'élancera en quatrième place. Il ne sera pas le seul athlète portant le maillot unifolié, puisque Nick Wammes sera aussi en vedette. Selon son résultat, il pourrait avoir un duel plus facile par la suite. Les dernières rondes auront lieu ensuite le 5 août. Ensuite, il aura la chance de participer au keirin.

Pendant que le seul Québécois de l'équipe en cyclisme sur piste sera concentré sur l'épreuve de sprint individuel, Lauriane Genest tentera de briller comme elle sait si bien le faire dans son épreuve de prédilection, le keirin. La Lévisienne de 23 ans a notamment connu quelques bonnes performances dans cette épreuve avant l'arrêt des compétitions internationales en raison de la crise sanitaire liée à la COVID-19. En décembre 2019, elle a même décroché une première médaille sur le circuit de la Coupe du monde à Cambridge, en Nouvelle-Zélande. Elle avait remporté l'argent.

Dès 03h10 mercredi matin, elle devra bien faire lors de la cinquième vague de qualifications. Dans sa vague, elle aura une belle opposition avec la Française Mathilde Gros qui figure parmi l'élite mondiale de la discipline. En 2020, elle a terminé tout juste derrière Lauriane Genest dans le classement de l'UCI pour le keirin. La Polonaise Urszula Los pourrait mêler les cartes dans cette vague, mais la Québécoise risque de se hisser parmi les trois premières pistardes de sa vague.

Sa compatriote canadienne et colocataire à Milton, Kelsey Mitchell, prendra part au keirin elle aussi. Elle aura toutefois une vague plus difficile que Lauriane Genest, alors qu'elle devra affronter la représentante du Comité olympique russe, Anastasiia Voinova, l'Allemande Emma Hinze et l'Ukrainienne Liubov Basova. Toutefois, Kelsey Mitchell est une pistarde puissante qui pourrait mêler les cartes dans cette vague. Même si elle performe beaucoup mieux dans l'épreuve du sprint individuel, elle sera à surveiller.

Les phases de finale auront lieu jeudi matin aux alentours de 04h37. Reste à voir maintenant si la Québécoise sera en mesure de participer à la finale A ou la finale B. Ensuite, elle pourra se concentrer sur l'épreuve du sprint individuel, une discipline qu'elle a travaillé fort au cours des derniers mois, elle qui a la chance de pratiquer avec une des meilleures au monde en Kelsey Mitchell.