22oct
De nouvelles récompenses pour la championne du monde Magdeleine Vallières-Mill
mercredi, 22 octobre 2025
La saison de la nouvelle championne du monde de cyclisme sur route est terminée, mais elle continue de récolter les récompenses. De passage à Montréal, où elle mettra son titre à l’enjeu en 2026, la Sherbrookoise Magdeleine Vallières-Mill a cueilli lundi, avec un peu d’avance, deux prix de la Fédération québécoise des sports cyclistes (FQSC) qui soulignent son année exceptionnelle.
En plus de la récompense annuelle attribuée à l’athlète par excellence en cyclisme sur route, qui lui revient sans surprise, Vallières-Mill est la nouvelle lauréate du Prix du président, que la FQSC décrit comme son honneur ultime remis dans des cas de réussite ou de performance exceptionnelle.
Deux prix que la fédération lui aurait normalement donnés à sa journée du Mérite cycliste québécois, au début novembre, si le vol de retour de la championne n’avait pas été prévu dans une dizaine de jours.
Ces hommages s’ajoutent à ceux, moins tangibles, mais tout aussi significatifs, qu’elle a reçus dans le peloton lors des deux dernières courses de sa saison, en Italie. Un beau vélo! par-ci, un beau maillot! par-là, le tout en référence aux bandes arc-en-ciel qui ornent le matériel de la championne du monde.
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"Il y a Kim Le Court, qui a porté le maillot jaune pendant un bout au Tour de France, avec qui j’ai pris l’avion vers ces courses-là. Elle est venue me voir pour me dire bravo, raconte Vallières-Mill. C’était une des favorites pour la course, et elle m’a dit : "Je suis contente que ce soit toi. Tu as vraiment bien couru. Et ne crois pas ceux qui disent que les favorites attendaient en arrière. Elles ont tout donné. Tu étais juste plus forte." Venant d’elle, ça m’a vraiment fait chaud au cœur."

Vallières-Mill le disait dans les jours qui ont suivi son triomphe à Kigali, résultat d’une attaque imparable à environ 2 km de l’objectif : le maillot arc-en-ciel n’a rien de subtil, et elle s’attendait à être attendue de pied ferme dans le peloton. Elle s’est bel et bien sentie observée le 4 octobre, quand elle a terminé 7e du Tour d’Émilie, puis trois jours plus tard, quand elle a pris le 10e rang des Trois vallées varésines.
Lors de cette dernière course, la Québécoise de 24 ans a de nouveau tenté une attaque en solo dans une montée, à un peu plus de 13 km de l’arrivée, mais ses rivales l’ont cette fois rattrapée. Le groupe de poursuivantes a rejoint les favorites, et quand Elisa Longo Borghini et Demi Vollering se sont échappées pour jouer la victoire, Vallières-Mill s’est dit qu’elle lancerait le sprint de sa coéquipière Noemi Rüegg, car je savais qu’elle allait gagner le sprint du peloton , ce qui s'est produit.
Même après sa victoire monumentale, elle demeure la coéquipière exemplaire que ses collègues ont unanimement saluée dans la foulée de sa victoire. Encore lundi, au moment de s’installer devant le micro de Radio-Canada Sports, elle s’est présentée comme Magdeleine Vallières-Mill, cycliste professionnelle pour EF Education-Oatly et non comme championne du monde sur route.
J’ai des amies qui me disaient : "Mais tu le dis, là, que tu es championne du monde!" Ce n’est pas naturel, encore, je dirais. J’ai de la misère à y croire, soutient Vallières-Mill, qui se rendra probablement à l’évidence la saison prochaine. Son statut au sein de son équipe est nécessairement appelé à changer.
Avec le maillot, c’est sûr que ça ouvre des portes. Je veux les prendre, ces occasions-là qui s’en viennent que l’équipe coure pour moi, assure-t-elle. Je veux prendre toutes les occasions que je peux prendre, puis essayer de me développer là-dedans et de jouer la victoire plus souvent.
Et on ne parle ici que de ses responsabilités sportives. Quand elle n’est pas sur le vélo, la nouvelle championne du monde est de plus en plus sollicitée de toutes parts. Elle était d’ailleurs sur le plateau de Tout le monde en parle, dimanche, où on l’a vue pédaler à l’âge de 9 ans et filmée par son père qu’elle suivait dans un périple de 1000 km de Sherbrooke jusqu’en Gaspésie.
Le début d’une longue histoire d’amour avec le vélo, et d’une activité père-fille qui se renouvelle encore aujourd’hui.
Maintenant, il reste dans ma roue, souvent. Des fois, il m’attaque encore. Il est encore assez en forme, reconnaît Vallières-Mill.
Mais je suis capable de le décrocher, maintenant.
Rédaction Radio Canada
Olivier Tremblay