21août
Prise 1 pour Côté, prise 2 pour Zukowsky !
jeudi, 21 août 2025
Montréal, 21 août 2025 (Sportcom) – Ils ont été coéquipiers dans des équipes provinciales, nationales et professionnelles, mais pour une première fois, ils seront tous les deux adversaires au départ d’un même grand tour cycliste. Samedi, à Turin, en Italie, Pier-André Côté (Israel – Premier Tech) et Nickolas Zukowsky (Q36.5 Pro Cycling) s’élanceront au Tour d’Espagne.
Pour Côté, il s’agira du premier départ de sa carrière à un grand tour. Quant à Zukowsky, il a vécu l’expérience au Tour d’Italie le printemps dernier, sauf que son parcours s’est abruptement arrêté à la quatrième étape lorsqu’il s’est fracturé une clavicule après une spectaculaire chute.
Une grande frousse
La présence de Côté à la Vuelta était pratiquement assurée depuis quelques semaines, sauf qu’une intense douleur à la poitrine a bien failli changer ses plans. Plus de peur que de mal toutefois et l’athlète de Saint-Henri-de-Lévis a déjà mis cet incident derrière lui après avoir obtenu le feu vert des médecins de sa formation.
« Ça va être une Vuelta d’initiation et je me présente avec une super bonne forme comme j’ai pu le montrer au Tour de Pologne. C’est plaisant, car j’arrive là, pas juste pour survivre (jusqu’à la fin du tour), mais bien pour faire partie de la course. J’ai montré que je peux participer à l’effort de l’équipe, mais aussi, pour moi, avoir quelques bonnes journées si je suis agressif à l’avant. »
En plus de viser une place dans des échappées, l’athlète de 28 ans jouera le rôle d’avant-dernier poisson-pilote dans le train qui amènera le sprinter désigné chez Israel – Premier Tech, Ethan Vernon. George Bennett, Matthew Riccitello et Jan Hirt auront leur bon de sortie dans les étapes de montagne qui pourraient être plus ouvertes qu’au Tour de France en raison de l’absence de Tadej Pogacar.
Du côté de Nickolas Zukowsky, il ne voit pas ses trois journées et demie passées sur les routes du Giro comme une véritable immersion dans un grand tour. Un peu déçu de rater une fois de plus les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal, sa motivation revient rapidement lorsqu’il explique ce qui l’attend pour les trois prochaines semaines.
« Un grand tour, c’est 21 étapes et il y a plusieurs occasions et profils de parcours, en plus de la fatigue qui entre en ligne de compte. C’est sûr qu’on a un leader désigné avec Tom Pidcock, mais il y a des étapes propices aux échappées et là, j’aimerais prendre de l’expérience pour voir ce que je peux faire et jouer pour un résultat », soutient celui qui a été désigné comme capitaine de route de son équipe à certaines occasions cette saison.
« L’équipe croit que je peux apporter du soutien et ils sont vraiment satisfaits de ce que j’ai fait cette année. »
Son accident au Giro a eu comme conséquence une clavicule cassée en cinq morceaux et une opération. Une fois qu’il était prêt à remonter en selle, le calendrier était plus tranquille en raison de la présentation du Tour de France.
« J’ai été deux mois et demi sans course et c’est presque comme un hiver. J’ai donc maximisé mon temps, j’ai récupéré et je me suis bien entraîné chez moi à Andorre, suivi d’un camp d’entraînement avec l’équipe, précise l’athlète originaire de Sainte-Lucie-des-Laurentides. Honnêtement, je pense que j’ai la meilleure forme que j’ai jamais eue sur le vélo et j’ai hâte de voir ce que ça va donner dans un grand tour ! »
Le vrai test après le cap des 10 jours
Les deux anciens champions canadiens ont en commun qu’ils n’ont jamais enchaîné plus d’une dizaine de jours de course depuis le début de leur carrière. Ils arriveront en terrain inconnu dans la péninsule ibérique à ce moment.
« Là, ce sera neuf jours de suite avant la première journée de repos et c’est après que j’aurai le feeling de ce que c’est d’être dans un grand tour. J’ai hâte et je suis fébrile ! C’est de l’excitation et un peu de nervosité », convient Zukowsky.
Même son de cloche chez Côté.
« Ma philosophie, c’est de prendre chaque jour comme une course d’un jour pour avoir le meilleur résultat ou le meilleur soutien pour mes coéquipiers. Mais je sais bien que je ne pourrai pas faire ça sur 21 jours, car sinon, tu vas sauter le moteur. [...] J’ai surtout hâte de voir quel genre de coureur je vais être de l’autre côté de ce grand tour-là. C’est de l’excitation plus que de la peur. Explorer de nouveaux étages de la souffrance que tu ne fais pas à l’entraînement », a-t-il conclu.
rÉDACTION SPORTCOM
Rédaction : Mathieu Laberge
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